1. Julie


    Datte: 30/06/2022, Catégories: fh, hplusag, campagne, Collègues / Travail école, amour, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral pénétratio, fsodo, rencontre, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... qu’encore étudiante. Mais dès que le père a su que j’attendais un bébé, il est parti sans laisser d’adresse…
    — Excusez-moi, c’est votre histoire et elle ne me regarde pas. C’est juste pour situer Pascal dans son contexte familial. Mais depuis vous avez refait votre vie, je suppose ?
    — Non, surtout non. J’ai payé assez cher la première fois. Je dirais même : nous avons payé assez cher, mes parents et moi. Ils se sont beaucoup occupés de Pascal quand il était petit.
    — Bien sûr, et heureusement qu’ils étaient là, je suppose. Mais, vous ne vivez plus chez eux ?
    — Si, enfin… oui, je vis chez eux, mais pas avec eux. Je travaille à Creusenton, à une trentaine de kilomètres. J’y suis clerc de notaire, un métier très prenant. J’y avais loué un petit appartement quand Pascal est rentré en primaire. Il y a eu des moments difficiles, les horaires pour le récupérer à la garderie, par exemple. Et quand il était malade, j’étais obligée d’appeler ma mère à la rescousse. Heureusement, je suis fille unique. Mes parents sont des gens merveilleux. Quand ils ont eu soixante-cinq ans, retraités tous les deux, ils ont décidé de quitter leur maison pour une résidence « seniors » et ils me l’ont donnée. J’économise ainsi un loyer et ils sont tout près pour me donner des coups de main en cas de besoin.
    — Quels grands cœurs, en effet. Il y a tellement plus de gens qui restent attachés à leurs maisons et veulent y rester le plus longtemps possible.
    — Oh, je crois que c’était aussi leur projet ...
    ... initial, mais ils nous aiment tant, le petit et moi. J’aurais voulu les en empêcher, mais ils avaient déjà acheté leur appartement avant même de m’en parler. Je n’avais plus qu’à m’arranger avec mon patron pour régulariser la situation à moindres frais. Je suis donc dans leur maison, mais j’en suis maintenant propriétaire.
    — C’est une belle histoire au final, malgré un triste début. Et la relation avec Pascal est bonne ?
    — Oui, excellente, Pascal les adore. Ils ont un petit deux-pièces dans la résidence, avec leurs meubles : une chambre et un living avec un coin cuisine. Ils y ont mis un canapé convertible, et Pascal y va dormir de temps en temps. Son papy, c’est le Bon Dieu en personne. L’image du père qu’il n’a pas eu.
    — Très bien, je comprends mieux. Cependant, de nos jours, l’écart se creuse entre les générations, avec l’informatique, les portables, les réseaux sociaux…
    — Pas tant que cela, vous savez, du moins pas chez nous. Papa a un ordinateur et pianote quotidiennement, surtout l’hiver ou quand il pleut. Et quant à Pascal, je refuse qu’il ait un de ces smartphones hors de prix, que l’on risque de casser, de perdre ou de se faire voler. Attendez, il doit être là dans son sac… oui, voilà. Juste un téléphone qui sert à téléphoner ou éventuellement envoyer et recevoir des textos. Solide, pas d’écran tactile, personne ne lui volera. Il peut me joindre ou ses grands-parents en cas d’urgence, mais pas de photos, de vidéo ou de réseaux sociaux où l’on s’insulte. Moins de ...
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