1. Julie


    Datte: 30/06/2022, Catégories: fh, hplusag, campagne, Collègues / Travail école, amour, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral pénétratio, fsodo, rencontre, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... trente euros…
    — Hum ! Ça me plaît, ça. Faites voir la marque ? Je le note, vous me donnez une excellente idée pour la prochaine rentrée. Bon, pour en revenir à votre fils, donc j’exclus du paysage un harcèlement sur Internet, des problèmes familiaux même s’il y a absence de père, mais ce n’est pas récent, et aussi la prise de substances illicites : j’ai bien regardé ses pupilles et il a l’air parfaitement « clean », comme on dit. Il ne réclame pas d’argent, ni à vous ni à vos parents ?
    — Non, juste le minimum vital d’argent de poche pour des petites courses, comme un livre ou un stylo.
    — Qu’entendez-vous par « minimum vital » ?
    — Dix euros par semaine, qu’il puisse s’acheter un croissant si la cantine ne lui a pas plu. Mais en fait, il dit que c’est très bon et il fait des économies pour s’acheter une tablette.
    — Bien, je crois donc que nous en resterons aux problèmes purement techniques d’adaptation au lycée. Et là, chère Madame, la balle est dans notre camp. Pascal n’a pas de grand frère ou de grande sœur, il n’est pas interne ou dans un groupe de copains, n’est-ce pas ?
    — Eh non, puisque nous arrivons de Creusenton depuis la rentrée. Ses copains de collège sont restés là-bas.
    — C’est bien cela, et donc personne ne lui a expliqué comment se servir d’un cahier de textes. On ne lui a pas fourni d’emploi du temps à jour et lisible. Résultat, un élève largué qui doit angoisser en permanence et risque d’être dégoûté par un système qu’il ne comprend pas. Je note aussi.
    — ...
    ... Tout de même, je vous remercie de nous recevoir un mercredi après-midi, pendant votre repos.
    — Ha ha, vous plaisantez ? Les élèves sont en repos, mais pas nous. Vous savez, un établissement c’est un paquebot. Il y a huit cent quarante-trois passagers à bord, les élèves, soixante-huit personnels d’équipage, les professeurs, vingt personnes aux machines, les agents de service et d’entretien, douze agents de sécurité, les conseillers et adjoints d’éducation, et sept administratifs pour aider le commandant et son second, le proviseur adjoint. L’objectif commun de toutes ces personnes, ce doit être le confort et la sécurité des passagers et ce, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Si je vois un passager se noyer, je me dois d’aller le secourir. C’est mon devoir, et si je ne le fais pas, il me faut exercer un autre métier !
    
    C’est à ce moment que le téléphone sonne.
    
    — Excusez-moi… Oui ? Passez-le-moi. Monsieur Tincré, alors ? Où en sommes-nous ? Comment ? Non, mais, non, mais… C’est un dossier qui date déjà de deux ans. La somme a été votée l’an passé, me semble-t-il, et rien n’a encore été fait… Attendez, et la sécurité des élèves, ce n’est pas une urgence ? Je sais bien qu’un devis de deux ans sera dépassé. Mais ce n’est pas difficile : au lieu de faire du béton lavé hors de prix, vous mettez des plaques gravillonnées. Mais si, c’est pareil. D’aspect c’est très proche et c’est également antidérapant. Bon, ce n’est pas difficile. Si rien n’est fait dans cet escalier, un, je ...
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