En province - Histoires de Sexe

En province

... pensais d’elle et surtout de ce sale type. Elle m’a dit qu’elle s’en fichait, qu’elle était amoureuse et que, fantastique comme il était, c’était normal qu’il séduise d’autres femmes, surtout sa propre demi-sœur. Ne te plains pas ma vieille si un jour… Enfin bon, ce type a trahi sa maîtresse avec moi, qui de plus est la demi-sœur de sa maîtresse, et ça je reste persuadé qu’il le savait dès le début, peut-être même qu’il m’a fait venir exprès, pour pimenter le jeu. Il a trahi ton père qui était son ami en lui piquant sa femme. Pour moi, c’est un tordu et un pourri. Voilà.
— Eh bé ! Quelle histoire ! Je n’en reviens pas. Mais je plains ma mère tout de même, elle a tiré un drôle de numéro.
— Moi pas trop, je me suis aussi sentie un tantinet trahie par elle qui, mariée, maman, laisse tout tomber pour me piquer mon amant, à moi qui étais célibataire et libre comme l’air. Mais c’est ma sœur et je suis conne, je lui pardonne tout. En revanche, j’étais très mal vis-à-vis de ton père qui, je pense, n’a jamais su tout ça. Je n’ai encore pas osé affronter son regard depuis, et pourtant je n’y suis pour rien.
— Oh, maintenant je crois que c’est oublié, il a Béa, même si ça n’a pas l’air toujours top-top.
— C’était sa secrétaire, c’est ça ? Une personne en qui il avait confiance, peut-être le plus confiance. Mais la confiance ne suffit pas, c’est comme le sexe. Il faut du sentiment, et ce que je peux te dire, c’est qu’il en avait pour ta mère. Il la regardait comme une grenouille de ...

... bénitier regarde la statue de la vierge. Hélas ! Bon, c’est pas tout ça, mais on a plein de choses à faire. On va à la douche ?

Il s’avéra que la douche, ce n’est pas seulement pour se laver, quand on la prend à deux. Délice que ce corps déjà doux qui devient presque immatériel une fois couvert de mousse, et qui se donne en appui sur la paroi, et qui saute à mon cou pour s’empaler, et qui jouit, jouit et re-jouit sans restriction depuis qu’il est habitué à mon engin.

Gwen m’a acheté un super Nikon avec un zoom du grand-angle à petit télé. On a parcouru la ville avec un taxi sympa et j’ai claqué au moins cinq cents clichés, des grands monuments aux rues sordides, même les putes au travers des vitres teintées, des clodos, Paris quoi. Et puis Gwen, mise en scène à maintes reprises. On s’est refait un tour à la nuit tombée, profitant des illuminations pour des images différentes. On a dîné puis on est rentré pour la séance Skype.

—Alors Gwen ? Qui veux-tu me présenter ? Je bous d’impatience…
— Hé, doucement, ma belle ! D’abord comment vas-tu ?
—Bah… Comme une fermière perdue en plein désert avec quinze cents têtes de bétail comme voisinage…
— Ah oui, c’est pas Paris ! Quoique… Enfin bon, je mets fin à ton attente. Voilà le Monsieur…
—… Bonjour Monsieur. Je… je suis Géraldine, la sœur de Gwen. Enchantée.
— Salut m’man !
—Hein ? Jérôme ? C’est toi ? Mon petit ?
— Ben oui. Le temps passe, vois-tu ?
—Je… je vois… oh mon Dieu…
— Dieu n’a rien à voir là-dedans. Quand ...