1. La chevrette


    Datte: 17/06/2022, Catégories: fh, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme photofilm, caresses, pénétratio, amouroman, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... ralentissent considérablement la marche reprise. Finalement, cette sauvageonne semble ravie d’avoir un interlocuteur. Il nous faut donc près de trois heures pour atteindre l’alpage, découvrir la douzaine de bêtes magnifiques aux robes fauves, des Tarines, agitant leurs clarines au rythme de leurs mâchoires. Elles broutent une prairie de fleurs multicolores, bruissante de papillons et de sauterelles. On comprend immédiatement qu’avec cette nourriture, leur lait ne peut qu’être exceptionnel. Les bâtiments d’alpage sont spartiates : leur sol est creusé dans la pente, et les pierres arrachées ont servi à monter les murs des rez-de-chaussée, l’étage étant construit en rondins de sapins, troncs tirés jusqu’ici par une mule par son arrière-grand-père, m’explique Margot. Toits de lauzes couvrant des greniers à foin ouvrant à hauteur sur l’arrière, utilisés autant pour isoler le bas que pour parer à d’éventuels caprices du temps obligeant à garder les bêtes à l’abri. L’une des cabanes sert d’habitation, l’autre d’étable et de salle de traite, à la main bien sûr.
    
    Très enterré dans la pente, toujours à l’ombre, le rez-de-chaussée sert de laboratoire pour confectionner les fromages. Margot a modernisé l’équipement du lieu grâce à des panneaux solaires qui lui procurent de la lumière pour les uns, de l’eau chaude pour les autres. En effet, plus personne ne veut plus gravir l’étroit chemin depuis le village pour récupérer quelques dizaines de litres de lait. Il faut donc transformer sur ...
    ... place : plus de 200 litres de lait par jour à traire à la main, et 20 kilos de fromage à fabriquer. La plupart du temps, Margot fabrique de la tomme, ce qui évite de chauffer le lait. Mais un grand chaudron de cuivre posé sur un poêle à bois lui permet de temps en temps, quand elle en a le courage, de faire également un peu de Beaufort, ou du moins un produit qui s’en rapproche. Mais il faut remonter trop de bois jusqu’ici pour une production importante de fromages à pâte chauffée. Sa production mûrit sagement dans une cave creusée à même la roche par le grand-père, dans le prolongement du laboratoire. Ce n’est qu’en fin de saison qu’elle monte à l’alpage en 4x4, cinq ou six voyages dans la journée, pour ramener sa production et en profiter pour monter des matériaux, du bois ou des ustensiles lourds et encombrants pour entretenir et améliorer l’alpage l’année suivante.
    
    Au-dessus, l’intérieur du chalet d’alpage est chaleureux, tout en bois sauf les conduits de cheminée, l’un pour le laboratoire, l’autre pour la cuisinière, petite, noire et haute sur pattes qui sert à la fois pour le chauffage, la cuisine et, à en croire le robinet de laiton éclatant au milieu du bloc noir, de production annexe d’eau chaude. La pièce est sombre et étroite, à peine un mètre sépare la cuisinière du banc placé devant la table rectangulaire, un coffre servant de second banc le long du mur de l’autre côté. Devant l’unique fenêtre ouvrant côté vallée, une pierre d’évier ancienne contraste avec le ...
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