C'est cloche !
Datte: 04/06/2022,
Catégories:
fh,
couple,
intermast,
Oral
pénétratio,
amouroman,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... renouveau qu’il souhaitait donner. Il demanda l’adresse de la maison à vendre au maire, alla la visiter, mais renonça ; trop sombre, trop encaissée entre deux autres maisons, trop de travaux de gros-œuvre. Les relations avec le Maire devenaient plus fréquentes, tournant presque à l’amitié. Pour la Mère supérieure, c’était plus que cela encore, d’après ce qu’elle lui racontait en confession :
— Ah mon p’tit curé, si tu savais. Cet ours est d’une vitalité incroyable. Il me défonce, il me démonte. Je n’ai jamais eu un amant comme lui, sans vouloir te froisser…
— Mais pas du tout, chère Charlotte, j’ai ce qu’il me faut au presbytère !
Avec le maire, tout le monde cherchait quelque chose qui puisse sauver le village en déclin. Car on ne célébrait plus que des enterrements, il n’y avait plus que quatre gosses à la dernière communion, l’école était en péril comme le petit bureau de poste qui n’était plus ouvert que deux jours par semaine. Et le dernier mariage remontait à deux ans déjà. À part le paysage et le bon air, rien ne pouvait attirer des jeunes ici, et surtout il n’y avait pas de travail. Dans la région, il y avait bien la lentille du Puy et la verveine du Velay, mais ces créneaux étaient déjà pris.
Le curé essaya bien d’améliorer la piquette des nonnes en faisant venir un œnologue et en les emmenant visiter quelques bons viticulteurs du Beaujolais et des Côtes-du-rhône. Elles firent des progrès notables, mais insuffisants pour rivaliser. Tout juste le vin de ...
... messe était-il maintenant buvable sans douleur d’estomac. C’est en regardant par hasard une émission de télévision que le prêtre eut une idée. On y présentait des producteurs de plantes à parfum, aromatiques et médicinales, qui travaillaient essentiellement pour les parfumeries de Grasse. Ils étaient implantés sur des collines bien exposées, ressemblant étrangement au décor local. Les parcelles étaient assez petites, mais la production avait une forte valeur ajoutée qui leur assurait des revenus tout à fait convenables, bien supérieurs à ceux des paysans du village, vivotant avec quelques vaches laitières et quelques hectares de céréales et de fourrage. Il en parla autour de lui, mais ne rencontra que regards effarés, voire moqueurs.
Il se rendit à la Chambre d’Agriculture du département, rencontra des conseillers. L’un d’eux accepta de venir voir sur place l’exposition, l’ensoleillement, l’altitude, et fit des prélèvements pour analyser la terre. Son verdict tomba quelques semaines plus tard avec une liste de plantes médicinales qu’il était possible de cultiver avec de bonnes chances de succès. Réunion au couvent avec le maire. Si aucun paysan ne voulait se lancer, les nonnes voulaient bien tenter l’expérience. Elles disposaient encore de nombreuses parcelles qu’elles n’avaient ni le besoin, ni le matériel pour cultiver. Elles étaient plus ou moins prêtées et quelques vaches venaient y paître, façon de ne pas avoir à les faucher. Le maire déclara que ce n’était pas un ...