1. C'est cloche !


    Datte: 04/06/2022, Catégories: fh, couple, intermast, Oral pénétratio, amouroman, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... avec l’aide bénévole de quelques paysans, et qui apportent aide et soulagement aux plus démunis. Et les démunis ne manquent pas, c’est pour ainsi dire tout le village.
    — Mais de quoi vivent-elles, si ce n’est de quelques dons ?
    — Vous verrez, la propriété qu’elles occupent regroupe certainement les meilleures terres de la paroisse. Elles ont un grand potager, bien exposé, qu’elles cultivent avec talent, un verger, une basse-cour, des champs avec un petit troupeau de chèvres, et même une vigne d’où provient ce vin, un peu âpre, qu’elles produisent elles-mêmes. Légumes, fruits, volailles, fromages, miel, elles vendent sur les marchés et donnent l’excédent aux plus pauvres. Il y a une petite chapelle dans la propriété où vous devrez officier une fois par semaine et confesser ces nonnes qui ont bien peu à se reprocher.
    
    Le père Anselme lui attribua une chambre et prépara son bagage, il partait le lendemain. Puis un peu avant dix-huit heures, les deux prêtres retournèrent à l’église et se préparèrent pour concélébrer l’office. Le père Anselme se pendit péniblement à la plus fine des cordes actionnant les cloches, la seule qu’il avait encore la force de mouvoir. Une douzaine de vieilles femmes, têtes couvertes de fichus divers, franchirent la porte par petits groupes, suivies quelques instants plus tard par autant de nonnes ayant quitté leurs tâches. Le sermon se résuma aux adieux du père Anselme et à la présentation du père Paul, une passation de pouvoir en quelque sorte. Le ...
    ... lendemain, nonnes, femmes et même de nombreux hommes firent presque une haie d’honneur entre la cure et l’autobus, un adieu appuyé au père Anselme que son jeune successeur accompagna jusqu’au véhicule.
    
    Bon, me voilà à pied d’œuvre, maintenant, se dit le jeune curé,on va voir ce que l’on va voir !
    
    Se souvenant de ce que ses maîtres lui avaient patiemment enseigné au séminaire, il prenait garde de ne pas révolutionner la paroisse, mais il souhaitait tout de même marquer son arrivée. Il emprunta une grande échelle et fit le nettoyage, intérieur comme extérieur, des grands vitraux sans valeur qui ornaient le lieu de culte, ce qui en améliora soudainement et notablement la luminosité. Puis il transporta sur son dos la lourde table de salle à manger du presbytère, sur laquelle il n’envisageait pas un instant dîner seul, et l’installa dans le chœur, de façon à pouvoir dire la messe face aux fidèles. La complicité de Sœur Angélique lui fut nécessaire pour tailler à bonnes mesures et coudre une nappe et un entourage brodé destinés au nouveau maître-autel. Quelques puissantes ampoules et deux spots cachés dans les arêtes de voûte nimbèrent l’espace d’un halo proprement divin.
    
    À l’heure de la grand-messe du dimanche, le père Paul, confiant dans sa jeunesse et sa forme physique, détacha les quatre cordes actionnant les cloches. Il commença par se suspendre à la plus grosse dont il amorça le mouvement, sans toutefois la faire résonner. Puis il s’attaqua aux deux moyennes, sautant ...
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