C'est cloche !
Datte: 04/06/2022,
Catégories:
fh,
couple,
intermast,
Oral
pénétratio,
amouroman,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... il me promettait de divorcer pour que nous allions vivre ensemble aux Amériques ou en Australie. Mais ce qui devait arriver arriva. Dans son inconséquence de jouisseur invétéré, le bon oncle me mit enceinte à quinze ans. Scandale dans la famille ! On me fit avouer, l’oncle fut chassé définitivement de la résidence familiale, et moi… Moi, on ne me considéra pas comme une pauvre victime, mais certainement comme une fille perverse et dépravée. J’apportais la honte sur toute la famille, alors on m’envoya à l’autre bout du pays accoucher dans un couvent, un vrai celui-là où l’on ne dit d’autres mots que ceux des prières. Lorsque j’accouchai dans toutes les douleurs que je méritais, on me dit que mon enfant était mort-né et je ne le vis jamais. J’espérais alors en sortir et retrouver le monde que j’aimais tant, mais tel n’était pas le dessein de ma famille. Je restais enfermée bel et bien, certainement pour le restant de mes jours. Au bout de quelques années, je fus admise à prétendre au noviciat, ce que je fis par pure occupation de l’esprit, j’en conviens. Au moment de prononcer mes vœux, deux ans plus tard, mon confesseur m’apprit qu’il existait d’autres ordres que le carmel, et que je pouvais me diriger vers l’un de ceux qui seraient moins contemplatifs, plus ouverts sur le monde, plus enclins à soulager la misère. C’est ainsi que je me retrouvais avec une certaine gaieté chez les Sœurs du Bon Secours, j’avais vingt-cinq ans et une jeunesse gâchée…
— Votre émotion n’a d’égal ...
... que la mienne. Je compatis de tout cœur.
— Bah, que voulez-vous, c’est ainsi et l’on ne peut pas revenir sur le passé. Cet oncle, je le remercie autant que je le maudis. Car il m’a initié à tous les plaisirs, donné ce goût de la vie que l’on n’oublie jamais. Qui sait si sans lui je n’aurais pas été victime d’un de ces mariages arrangés entre familles, et que je n’aurais pas fini entre les pattes perverses d’un vieux cochon, ou ignorée par un mari trop affairé ?
— Vous auriez pu aussi faire un mariage d’amour, avoir de beaux enfants et une belle famille.
— Ah, n’en rajoutez pas, curé ! s’exclama-t-elle en riant. Tout ceci pour vous dire que, quand revient le printemps, qu’autour de moi les oiseaux, les poules, les lapins, les chiens et certainement, du moins je l’imagine, tous les amoureux se grimpent dessus et fêtent à grands coups de reins la montée bouillonnante de la sève, mon ventre se tord de douleur par un appétit charnel inassouvi.
— Oh, ma Mère !
— Laissez tomber un instant les « ma Mère » votre soutane et ma cornette. Avouez donc, père Paul, que nous ne sommes que des êtres humains, avec des envies et des besoins d’êtres humains.
— Sûrement quelque part, mais nous avons prononcé des vœux, tout de même.
— Certes. Alors, venons-en à votre cas. Comment se porte sœur Mathilde ?
— Fort bien, je crois, répondit le curé en toussotant.
— Vous croyez, j’en suis bien aise. Et croyez-vous également que je n’ai pas perçu dans son regard et dans ses attitudes un certain ...