1. Pensées pour moi-même (1)


    Datte: 01/02/2018, Catégories: fhh, vacances, sexshop, hotel, hsoumis, fdomine, vengeance, chantage, Oral journal, lettre, Auteur: CamilleM, Source: Revebebe

    ... rendu compte assez tôt. Il fallait donc que je me débrouille, dans le respect encore et toujours des traditions érotiques qui font la spécificité (et la richesse) des relations humaines. Bref, l’attitude passive que j’avais gardée jusque-là devait maintenant céder la place, si je voulais avoir une chance de concrétiser mes intentions, à un changement de rôle capable de provoquer les réactions attendues auprès de ces hommes somme toute peu entreprenants.
    
    * * *
    
    C’est dans le parc à Greenwich que cette métamorphose s’est opérée. Oh ! non pas que je sois alors devenue une bête lubrique et scandaleuse, passant du statut d’observatrice à celui de grande fornicatrice sans contrôle. Non, j’ai plutôt mis en place, étape par étape, marche par marche, la montée vers le désir.
    
    D’abord, il me fallait profiter de la circonstance bienvenue de tout à l’heure.
    
    — Que regardiez-vous comme cela dans le métro tout à l’heure ?
    
    Question à brûle-pourpoint qui les a laissés sans voix dans un premier temps. Puis est venue tout d’abord la phase du déni (« Ah bon ! On regardait quelque chose ? Non, non. »), ensuite celle de l’embarras (« Rien d’important, ça ne vaut pas la peine d’en parler. »). Et on en est venu à la question plus précise, appuyée d’un petit sourire entendu, et déclinée sous diverses formes par moi :
    
    — Elle avait quelque chose, cette jolie fille, avec sa robe orange ?
    
    Ils n’ont pas rougi mais finalement, l’un d’entre eux, Jean-Philippe (bien entendu) a lâché le ...
    ... mot :
    
    — Bon, allez, d’accord, voilà : elle ne portait pas de sous-vêtements.
    
    Pas farouche, j’ai répliqué immédiatement, sans lui laisser le temps de se reprendre :
    
    — Ah bon, une femme qui ne porte pas de soutien-gorge, ça vous émoustille comme ça, vous les hommes ? Tu sais, il m’arrive parfois de ne pas en porter, et je ne me suis jamais rendu compte que cela portait à conséquence.
    — Ce n’était pas son soutien-gorge qu’elle avait oublié, c’était sa culotte.
    
    Cette dernière phrase arriva très vite et contrairement à mon attente, c’était David qui la prononça.
    
    — Ah ! oui, c’est vrai que ça m’est déjà arrivé ; mais c’était avec des robes qui descendent jusqu’aux pieds. Cette fille était vraiment imprudente.
    
    Quelques secondes de silence : pour les garçons de toute évidence, ces mots qui donnaient l’apparence d’avoir été prononcés de façon purement anecdotique les avaient surpris et ils n’ont pas su comment réagir ; pour moi, le silence visait avant tout à donner vraiment l’impression que ces paroles étaient effectivement spontanées et à ne pas déraper par un autre propos. Mais je te le jure : j’avais pourtant le cœur qui battait plus fort qu’à l’ordinaire, la conscience d’avoir fait une chose qui ne me permettrait probablement plus de faire marche arrière, le sentiment aussi que le plus dur était presque fait, à savoir faire le premier pas.
    
    * * *
    
    Ceci dit, sur le moment, les deux garçons n’ont rien laissé paraître. J’ai supposé qu’ils se sont contentés ...
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