1. Pensées pour moi-même (1)


    Datte: 01/02/2018, Catégories: fhh, vacances, sexshop, hotel, hsoumis, fdomine, vengeance, chantage, Oral journal, lettre, Auteur: CamilleM, Source: Revebebe

    ... pendant plus de quatre heures, ils n’avaient cessé de parler entre eux ou avec moi de choses passionnantes (les corbeaux fonctionnaires de la tour de Londres, la personnalité trouble de Jack l’Éventreur, par exemple) ou moins passionnantes (le prix de l’entrée de la boîte de nuit principale d’Arras, entre autres), tout à coup, de façon inattendue, le silence s’est établi et leurs regards sont devenus fuyants. De toute évidence, il y avait un malaise.
    
    Était-ce le métro, l’un d’entre eux était-il claustrophobe (ce qui aurait expliqué le souci de ne pas prendre de transports en commun), une chose à me demander qu’aucun des deux n’osait aborder ? Ces questions me trottaient dans la tête depuis quelques minutes quand brusquement je pris conscience qu’en fait ils regardaient tous les deux du même côté droit, pas de façon continue, non, mais en quelque sorte comme s’ils étaient forcés de le faire tout en prenant le risque d’être pris en faute.
    
    C’est alors que je compris ! Cela n’aurait pas été des hommes s’ils n’avaient pas réagi exactement comme cela d’ailleurs ! De fait, sur la banquette opposée à la nôtre (nous étions à gauche dans le sens de la marché, ce qu’ils regardaient était à droite), était assise une jeune fille (apparemment d’origine indienne ou pakistanaise), elle devait avoir une vingtaine d’années (ou peut-être même moins). Je ne m’en étais pas rendu compte immédiatement mais en fait, sa robe légèrement remontée (pas beaucoup mais suffisamment) laissait ...
    ... apparaître qu’elle ne portait pas de petite culotte. Enfin, c’est ce qu’il semblait (il n’est pas exclu en effet que ce que l’on voyait n’était pas plutôt l’effet d’un jeu troublant et trompeur de couleur du tissu). En tout cas, l’effet avait été immédiat : mutisme général.
    
    Ceci dit, il est quand même arrivé un moment où la fille en question a dû senti le poids de ces regards probablement trop lourds : aussi discrètement que possible, elle a donc remis en place le pan coupable de sa robe et est ensuite immédiatement sortie à la station suivante, soit parce qu’elle était arrivée, soit parce qu’elle voulait stopper net ce flux de concupiscence malsaine dont elle était l’objet. Génial ! Les éléments se mettaient d’eux-mêmes en place, mais il ne fallait toujours pas encore brusquer les choses ; surtout que, même dans un métro anglais, rien n’excluait qu’un passager ne comprenne ce que j’avais à dire, et très sincèrement ce que j’avais à dire ne concernait que nous.
    
    Mon Dieu, comme c’était difficile à vivre ! J’avais vraiment envie que l’un d’eux me dise :
    
    « Et si nous sortions ce soir ? ».
    
    Mais de toute évidence, aucun n’était prêt à prendre une telle initiative. Peut-être le fait que ce soit deux copains ensemble ne leur donnait pas la force morale de dire à l’autre : « Tu m’excuses, mais je te laisse te débrouiller seul ce soir, j’ai à m’occuper d’une affaire importante que je ne veux pas laisser passer. ».
    
    Non, effectivement, c’était inconcevable, je ne m’en étais pas ...
«12...111213...21»