1. Pensées pour moi-même (1)


    Datte: 01/02/2018, Catégories: fhh, vacances, sexshop, hotel, hsoumis, fdomine, vengeance, chantage, Oral journal, lettre, Auteur: CamilleM, Source: Revebebe

    ... utilisant nos pieds plutôt que les transports en commun. Il continuait à faire beau, ce fut donc très agréable.
    
    Les heures passées à visiter les monuments et à parcourir les rues de Londres ne me furent pas vraiment décisives pour me permettre de faire choix entre l’un et l’autre. Il se confirma au fur et à mesure des jours que la psychologie rapidement tracée de ces deux caractères opposés était bien conforme à la réalité. Et puis j’étais quand même embarrassée : je ne pouvais pas décemment leur demander de but en blanc : « J’ai envie de coucher avec l’un de vous deux : lequel me proposez-vous de choisir ? ».
    
    Ce n’est pas, je pense, que j’aurais essuyé un refus (surtout de la part de Jean-Philippe) : après tout, entendre une femme proposer cela, cela fait partie du bagage des fantasmes masculins. Mais le jeu de la séduction a sa part de conventions et de règles qu’il vaut mieux respecter sous peine de perdre tout ce qui sépare le bestial passage à l’acte des subtilités de l’art érotique.
    
    Ceci dit, j’avais pourtant préparé quelque peu le terrain : je m’étais arrangée pour toujours paraître à mon avantage, m’étais généreusement appliqué les effluves du parfum que j’avais pris avec moi (tout en me disant d’ailleurs au moment du départ que c’était stupide de porter une charge supplémentaire dont je n’aurais probablement pas besoin : coquetterie salutaire dont je me félicite aujourd’hui), avais choisi le rouge rubis pour mes lèvres. Côté habillement, le grand soleil me ...
    ... permettait de sortir avec des vêtements assez légers, notamment ma jupe courte (pas une mini-jupe, non, mais une jupe de 30 à 40 de centimètres) de couleur bordeaux, avec des petits cœurs blancs et, must du must, des tee-shirts avec de mignons décolletés : certes, pour y voir, il aurait fallu se pencher ostensiblement au-dessus de mon épaule ou de ma gorge, mais j’ai pensé qu’à la longue, un tel paysage (ainsi que la vision perpétuelle de mes longues jambes) exercerait quand même un effet déterminant sur leur libido latente.
    
    Ce ne fut que le quatrième et avant-dernier jour que me fut livrée la première occasion de harponner l’un de mes compagnons, aux environs de deux heures de l’après-midi (peut-être à nouveau par l’ange gardien pour femme seule de la veille, bien qu’en l’occurrence on devrait plutôt parler d’un démon libidineux). Après le déjeuner, dérogeant à la règle qu’ils avaient eux-mêmes proclamée, les deux garçons ont décidé de prendre le métro pour se rendre à l’observatoire de Greenwich. C’était loin du centre de la ville, l’enfreinte à la règle se justifiait donc pleinement. Le métro était peu peuplé : à cette heure-là, les Londoniens étaient encore au travail. Nous nous sommes donc assis les uns à côté des autres, puisqu’il y avait de la place pour le faire.
    
    Au début, je ne me suis aperçue de rien mais, est-ce l’instinct féminin qui s’est manifesté à ce moment-là, le sentiment que quelque chose clochait s’insinua petit à petit en moi. De fait : alors que ...
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