1. Louise - 1944 (1)


    Datte: 02/06/2022, Catégories: Hétéro Auteur: Bugsy, Source: Xstory

    ... belle et très riche et qui a résonné à mes oreilles durant de longs mois. Une langue que bientôt je maîtrise parfaitement, et les quelques Françaises connues dans mon pays tombent sous le charme de mon langage parfait accompagné d’un accent qui les fait se pâmer.
    
    Faire l’amour à une -à des- françaises, rien de tel pour se perfectionner dans leur langue ! Mon insouciance me pousse à conquérir toutes ces femmes qui viennent pour une raison ou une autre visiter mon pays, qui viennent voir ces valeureux G. I. qui les ont libérées et qui mettent un point d’honneur à les satisfaire jusqu’au bout.
    
    Je délaisse les Américaines, pourtant au départ plus délurées. Pour une raison ignorée, je ne veux dans mon lit que des femmes françaises. Pour mieux me souvenir sans doute de ce pays sur lequel j’ai été un des premiers à poser le pied en libérateur.
    
    Mes succès sont nombreux. Il est vrai aussi que je suis bien bâti, un corps d’athlète que j’entretiens régulièrement, des yeux que mes conquêtes comparent à ceux de Robert Redford, un sourire dévastateur, des envies de débauche et de vie facile. Et puis, il faut dire que l’argent de papa, cela aide aussi, beaucoup.
    
    Chaque soir une nouvelle conquête entre dans ma couche, et avec elle je découvre tous les plaisirs cachés et interdits, la baise n’a plus de limites, les jeux coquins se succèdent, il m’arrive d’avoir deux, voire trois conquêtes en même temps, des femmes libérées qui me pompent avec entrain, qui aiment et qui ...
    ... demandent que mon plaisir s’étale sur leurs seins, sur leur visage. Des femmes prises parfois sauvagement dans une levrette effrénée, des femmes qui hurlent leur plaisir et qui en redemandent toujours, des femmes avides de sexe qui se vautrent avec moi dans la débauche de leur corps.
    
    Et moi je suis comblé, je suis satisfait. Je sais bien que cela ne pourra pas durer, qu’un jour il faudra que je me ressaisisse, que je passe à autre chose. Mais pour le moment je ne peux pas. Je suis dans une quête éternelle... de je ne sais exactement quoi !
    
    Quête du plaisir ? Oui, sans doute. Mais le plaisir, je l’ai trouvé, je le trouve toujours. Mais avec à chaque fois l’impression qu’il me manque quelque chose. Quelque chose que, peut-être, la prochaine étreinte m’apportera... Mais non, cette étreinte ne me satisfait pas encore pleinement, alors encore, encore une, encore...
    
    Mais le cœur lui reste sec.
    
    Je finis par réagir un peu, quand même, et à la belle saison, j’aide mes parents et les cow-boys du ranch à ramener vers Denver les troupeaux de bêtes qu’ils mènent à la vente. Et là, je me sens libre, libre de galoper sur le dos d’un vigoureux mustang, je me sens libre et ivre de liberté. Pourtant, dans la nuit, les cauchemars reviennent, je suis toujours sur cette plage où le bruit et la peur règnent en maîtres.
    
    Parfois, ce n’est pas cette plage normande que je revois, mais mon arrivée chez les parents de Louise, Louise qui sort les verres du buffet, et j’ai encore dans la tête ...