1. Soumis par le père de ma copine. (2)


    Datte: 27/05/2022, Catégories: Gay Auteur: Arouse, Source: Xstory

    ... toujours ?
    
    Le reste alla très vite, et presque un mois plus tard, je sortais de l’aéroport pour faire face à Philippe qui m’y attendait pour me conduire en sa demeure. Il m’attendait, adossé à sa voiture, un modèle de collection bon marché. Il n’était pas homme à faire étalage de sa fortune. Philippe était un grand homme, la cinquantaine bien marquée. Ses cheveux, encore bien épais, oscillaient entre le gris et le blanc mat. Il possédait un long nez, des bajoues bien visibles et une stature droite et fière. J’étais perclus d’une certaine raideur à ses côtés, craignant de faire un faux pas ou de découvrir que je m’étais illusionné. Il m’ouvrit la portière, me demandant poliment si mon voyage s’était passé, et sitôt que je fus installé, il prit la route.
    
    Le voyage fut sans événements notables. Nous conversâmes posément, sans que je ne puisse me départir du trac qui me tiraillait. Derrière un dernier virage, je pus enfin apercevoir la demeure où nous allions séjourner. Il s’agissait d’un pavillon, d’une architecture somme toute impressionnante. De bois et de verre, l’habitat était isolé dans la montagne, aucune âme qui vive à plusieurs kilomètres à la ronde. L’intérieur de la résidence était sobre, décoré d’un ameublement en bois, un florilège d’étagères bondées de livres, et quelques rares tableaux pour habiller les murs. Le pavillon me fit grande impression, et Philippe sembla s’en réjouir. Philippe s’enivrait de l’influence qu’il avait sur moi, de sa capacité à pouvoir ...
    ... déstabiliser. Et il ne faisait aucun doute qu’il avait trouvé en moi un partenaire très réceptif. Après avoir déposé mon sac de voyage dans ma chambre, une pièce intime sous les combles avec vue sur un bois trempé, je descendis le rejoindre.
    
    La journée débutait seulement, le temps était automnal, une très légère bruine tapant sur les carreaux. Nous étions les deux, seuls, à l’écart de tout.
    
    Il me dit alors :
    
    — Allons faire un tour de vélo. Le temps s’y prête.
    
    J’affichais une mine surprise, mais je suivis néanmoins Philippe, ne songeant même pas à protester. Il me guida dans la maison jusqu’à une petite buanderie dans laquelle il me désigna un panier en osier :
    
    — Tu trouveras une tenue là-dedans. Enfile-la et rejoins-moi dehors, je t’attendrais avec les vélos.
    
    J’opinais, m’approchant du panier sur lequel reposait une tenue de cycliste. Lorsque je m’en saisis, je la sentis poisseuse. Philippe m’informa alors d’une voix posée :
    
    — C’est la mienne. Je l’ai utilisé ce matin. – Et il quitta la pièce.
    
    Je secouais la tête, incrédule, tenant dans les mains le vêtement exhalant de l’odeur de transpiration musquée de Philippe. Puis je me déshabillais et enfilai le vêtement, le tissu poisseux de sueur collant à ma peau. Il n’avait pas perdu de temps à me confronter à son autorité. Lorsque je fus vêtu, je rejoignis Philippe. Il m’attendait devant la maison, à califourchon sur un vélo, en tenant un second dans sa main. Il se tenait fier, sa tenue en lycra dessinant ...
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