1. Histoires de cocus (extra)ordinaires (12)


    Datte: 19/05/2022, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: yannlakeu, Source: Xstory

    ... tire son coup.
    
    — Ah ? Avec qui ?
    
    — Avec tout ce qui porte jupon, à commencer par ses femmes.
    
    — Ses, femmes ?
    
    J’eus droit à l’histoire du patron de "L’étalon dans l’estomac". Le nom de la gargote n’était pas un jeu de mots anodin. Il traduisait, en l’exagérant quand même, la longueur du membre du patron qui s’enfonçait, bien à fond... dans tout ce qui se présentait
    
    .
    
    Ildefonse Sonimen était un ancien légionnaire qui avait fricoté avec l’une des filles, Simone, d’un bistrotier proche de la caserne, une sorte de Thénardier qui maltraitait ses enfants et qui n’aimait pas les noirs. Or Ildefonse était métis. Le patron avait donc embauché quelques potes qui avaient rossé notre pauvre Ildefonse qui en fut bon pour trois semaines d’hôpital. Peu après son retour au quartier, on retrouva le patron pendu. On investigua peu, même si personne ne crut qu’il s’était pendu tout seul, mais cela faisait une ordure en moins et à bon compte. Les deux filles restaient seules, Géraldine, l’autre sœur étant enceinte de l’on ne savait qui, si elle le savait elle-même, ce qui lui avait valu d’être battue par son père. Elles ne le pleurèrent pas le moins du monde, au contraire.
    
    Ildefonse se proposa de prendre Simone sous son aile, mais, comme les sœurs ne voulaient pas se séparer, ils avaient fini par former un ménage à trois. A la fin de son temps, le gars avait épousé Simone. Le bistrot avait été vendu, on avait déménagé et, maintenant, ils tenaient ce resto routier, à quatre, ...
    ... lui, ses deux femmes et la fille de Géraldine, Sidonie dont la fraicheur des vingt ans amenait un surcroit de clientèle qui savait que les femmes n’étaient pas farouches et le patron partageur pour peu que l’on se soumît à certaines règles.
    
    Avec des habitués triés sur le volet, certains jours de la semaine, à 23 h 00 on fermait et c’était partouze. Et Hyacinthe avait dû y convier ma femme.
    
    Nous arrivâmes sur le parking vers 23 h 30. Il y avait à peine une dizaine de camions dont on devinait la lourde silhouette dans l’obscurité.
    
    La grande véranda qui servait d’avant-salle était plongée dans l’obscurité, mais de la lumière filtrait depuis les arrières.
    
    — Ils sont déjà dans la salle principale. C’est là que ça se passe. On arrive trop tard. Mais il y a peut-être un moyen.
    
    Comme nous traversions le parking, un coup de klaxon et des appels de phares nous firent sursauter.
    
    Nous fîmes demi-tour.
    
    — Viens-là bâtard, viens-là !
    
    Nous nous approchâmes. C’était hyacinthe.
    
    — Qu’est-ce que tu fais là ? Où est ma femme ?
    
    — C’est toi qu’as prévenu ma femme, salaud, c’est toi ?
    
    — Où est-elle ?
    
    — J’te jure, quand on va me détacher de là, j’te casse la gueule !
    
    Nous vîmes alors qu’il était menotté au volant de son camion.
    
    — Où est Brigitte ?
    
    — Elle est en train de se faire sauter ta pute, sauter ! avec les autres à l’intérieur... mais s’il y en a un qui touche à ma femme, je le plante.
    
    — Bien fait pour ta gueule. J’espère bien qu’on va se la mettre ...
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