Aventure de confinement
Datte: 13/05/2022,
Catégories:
f,
h,
jeunes,
voisins,
cérébral,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
strip,
Masturbation
Auteur: Pandoreoflille, Source: Revebebe
Elle avait d’abord eu du mal à prendre la chose sérieusement. Cela paraissait surréaliste. Confiner tout le monde ? Imaginer que chacun puisse rester isolé pendant des semaines, en réduisant sa vie sociale, ses sorties, ses interactions avec autrui ? Que les commerces, que l’économie, puissent ralentir ? Impossible.
Et puis, le premier lundi, il a fallu que Sophie se rende à l’évidence et décide rapidement de la meilleure manière de s’organiser, car le lendemain midi tout serait bloqué.
Rentrer chez les parents en Bretagne et vivre à cinq les uns sur les autres dans la maison familiale avec Jules et Manon, ses frères et sœurs, qui allaient certainement décider d’en faire autant ? Certes non.
Impossible de se concentrer et de préparer sérieusement les examens de fin d’année, qui auront lieu d’une manière ou d’une autre. Et puis quand on a sa liberté et sa tranquillité et que l’on est d’un caractère indépendant, ce retour en arrière est une concession difficile à envisager. Un seul choix s’imposait, rester dans son appartement du vieux Lille, qu’elle avait à peine eu le temps de mettre à peu près en ordre depuis son arrivée, presque deux ans auparavant lorsqu’elle avait intégré sa classe de prépa en post-bac.
Courses de premières nécessités, passage à la bibliothèque pour emprunter le minimum vital qui lui permettrait d’avoir de la matière pour son mémoire, mais aussi pour se changer les idées, et le confinement avait officiellement démarré.
Les premiers jours ...
... étaient passés très vite. Deux ans sans lever la tête du guidon, en enchaînant les nuits trop courtes, les journées trop longues et les colles incessantes et stressantes forgent des habitudes et un rythme dont il est difficile de se soustraire.
Lever presque habituel à 6 h 30, journées de travail mécaniques, les échanges avec les profs représentaient la majorité de ses interactions avec le monde extérieur.
Cependant, le confinement ne changeait que peu de choses à cet état de fait. À vingt ans, Sophie avait fait depuis longtemps le choix de mettre entre parenthèses sa vie personnelle pour se consacrer à ses études et se donner les moyens d’intégrer les meilleurs cursus.
Elle connaissait le prix à payer pour y arriver et acceptait volontiers, en temps normal, le fait de n’avoir pris qu’une semaine de vraies vacances ces deux dernières années, tout comme le fait d’avoir réduit ses sorties au strict minimum nécessaire pour décompresser de temps en temps un jeudi soir avec les potes de promo ou d’avoir cantonné sa vie sentimentale à deux ou trois tentatives catastrophiques provoquées sur des sites de rencontre.
Cependant, cette période sortait clairement de la normalité. Passées ces premières semaines où elle était restée en pilote automatique, les sollicitations pourtant si fréquentes des professeurs s’espacèrent. Le manque de visibilité sur la suite du programme attendu commença à faire faiblir sa motivation, et les journées s’étirèrent peu à peu.
C’est l’annonce ...