1. Aurore ou la voie de la soumission (1)


    Datte: 13/05/2022, Catégories: BDSM / Fétichisme Auteur: Axelya, Source: Xstory

    ... embrassée dans le cou et que je l’ai repoussé. Je finis par me sentir mal et filais dans la salle de bain à l’étage.
    
    Penchée sur le lavabo, j’essayais de vomir. Quelqu’un entra dans la pièce. C’était lui, je le savais. « Tu devrais te passer de l’eau froide sur la figure, tu ne ressembles à rien ma pauvre » dit-il. Rien de méchant, le genre de piques que l’on s’envoyait régulièrement. Je me tournais vers lui. J’ai dû lui lancer le plus mauvais regard de toute ma vie, car il a changé de couleur. J’ai crié : « pourquoi tu ne veux pas de moi ? ». Il est resté silencieux, sous le choc. J’ai retiré la petite robe bleue que j’avais achetée pour lui quelques jours auparavant avant d’ajouter : « je ne suis pas assez bonne pour toi ? ». Nous nous sommes regardés droit dans les yeux. L’alcool me tournait encore la tête, mais je commençais déjà à regretter mes paroles, à me rendre compte que je me comportais comme la dernière des idiotes. Lucas finit par rompre ce silence gêné : « putain Aurore je suis désolé. Je pensais que tu avais compris. Je t’aime, tu n’as pas le droit d’en douter.
    
    J’ai essayé d’aller plus loin, mais c’est impossible.
    
    Les histoires de garçons... ». D’un coup, je suis redevenue sobre. Mon univers venait de s’effondrer. L’évidence, depuis longtemps, se tenait sous mon nez et j’étais restée aveugle, stupide. J’étais la bonne copine du beau mec gay.
    
    J’éclatais en sanglots. Lucas s’approcha et tenta de me consoler en me prenant dans ses bras. Cinq minutes ...
    ... auparavant, je ne désirais rien de plus au monde, mais là, je ne pouvais pas le supporter. Je lui dis de partir. Je me mis à hurler qu’ils devaient tous se casser de chez moi.
    
    Mes parents me retrouvèrent tard dans la nuit, en chien de fusil sur le canapé. Je ne portais que mon soutien-gorge et ma culotte. Sur le moment, ils crurent que je m’étais fait violer. Je leur dis que non, j’avais juste trop bu.
    
    De ce jour, je ne mangeai quasiment plus. Ne serait-ce que de voir de la viande rouge me collait la nausée. Je n’arrivais plus à me concentrer et mes notes s’en ressentaient. Je passais le Bac par miracle. Ma dépression obligea mes parents à m’envoyer en maison de repos pendant un mois. Je voulais faire Science-Po et je me retrouvais en fac de LEA.
    
    J’avais coupé tout contact avec Lucas. Moi qui étais sociable auparavant, je ne me sentais bien que seule. J’étais devenue une ombre. Des garçons m’abordaient parfois, mais mon absence d’intérêt, qu’ils prenaient pour du dédain, une attitude hautaine, les détournait rapidement.
    
    La seule joie que je m’accordais consistait à m’installer au premier rang du cours d’anglais et de regarder fixement le Professeur Dacier. Ma naïveté incurable m’incitait à croire que je troublais ce bel homme élégant à la quarantaine à peine entamée. Je ne me doutais pas encore qu’il s’agissait là de la première manche d’un match perdu d’avance. Il m’avoua par la suite que le bleu de mes yeux l’avait fasciné. Mon jeu de jambes et mes jupes courtes, ...
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