Anne-Marie - Histoires de Sexe

Anne-Marie

... entre-temps. Anne-Marie me saute au cou et m’embrasse. Arlette vient aussi m’embrasser pour me remercier d’avoir soigné sa « petite sœur ». Je calme tout le monde :

— On va maintenant aller voir l’infirmière pour qu’elle bande correctement ton pied. Même si tu n’as plus mal, ta cheville reste fragile. Il faut la protéger.

Il y a en effet une infirmière à la résidence, durant la journée. Si tous les résidents sont en bonne santé et autonomes, ce sont des personnes âgées avec souvent des traitements de longue durée à surveiller et sujets, plus que d’autres, à des petits bobos, sans gravité si on les soigne immédiatement.

Le bandage fait, nous remontons exceptionnellement par l’ascenseur. Les deux femmes s’enferment chez Anne-Marie. Je comprends facilement le besoin qu’elles ont de se retrouver entre elles après un tel choc.

J’en profite pour m’installer devant mon ordinateur et naviguer un peu sur internet. Au bout d’une bonne heure, Arlette vient me rejoindre. Elle s’installe à côté de moi et me regarde faire. Son métier l’a familiarisée avec l’informatique, aussi elle s’intéresse à ma navigation. Cependant, je la sens préoccupée ; je m’interromps et je la regarde, interrogateur. Elle me dit :

— Faut que j’te parle de ma Nanou.

Le ton est grave, je me tourne vers elle. J’attends qu’elle se décide. Elle reprend, hésitante :

— Tu sais, elle est timide et tu l’impressionnes beaucoup… Alors voilà… Elle souffre énormément de son dos… Y a longtemps qu’elle a ...

... mal… Alors, après c’que t’as fait à son pied… elle se demande si… si tu pourrais pas… son dos.

Aïe, aïe, aïe, je suis bien embêté ! Je ne suis pas un guérisseur. Ce n’est pas parce que j’ai un petit don que je peux tout soigner. Mais n’est-ce pas le moyen de briller auprès de ces dames ? Même si je n’ai aucun pouvoir… avec la méthode Coué… Tout cela me traverse l’esprit en un flash. Je me décide :

— Écoute, je n’ai jamais fait ça. Je ne pense pas que ça marche, mais je peux au moins essayer et puis je pourrais aussi masser son dos. Je l’ai fait souvent sur ma Jeannette. C’est relaxant, ça peut la soulager. Mais, prude comme elle est, crois-tu qu’elle acceptera de se déshabiller devant moi ?
— Ça, j’en fais mon affaire ! assure Arlette. Est-ce que tu as tout ce qu’il te faut ? Où vas-tu faire ça ?
— Il me faut de l’huile de pépins de raisin, j’en trouverai certainement à la supérette et quelques gouttes d’huile essentielle. Il me reste de la lavande et de la camomille, ça ira très bien. Par contre, je ne pourrai pas masser sur le lit, c’est trop bas.

Je regarde autour de moi.

— Si tu me trouves un matelas suffisamment confortable, je pourrai le faire sur la table, là. Elle est assez grande et bien stable. C’est possible ?
— Oui, j’crois. J’vais voir en bas, les matelas des transats. Ça devrait aller.
— Bon, je vais descendre au bourg pour acheter de l’huile. Mais, ta Nanou, va-t-elle être d’accord ?
— Tu m’fais confiance ? dit-elle d’un ton taquin.

Oh oui, je ...