1. Happy End


    Datte: 10/05/2022, Catégories: fh, extracon, hotel, amour, fsoumise, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme miroir, caresses, Oral pénétratio, extraconj, Auteur: Volnay-a, Source: Revebebe

    ... tous les chemins, même les plus inattendus. Comme je l’ai appris chez Happy End, je fais en sorte que la nôtre prenne celui du « Te souviens-tu ? » L’alcool que j’ai commandé y est sûrement aussi pour quelque chose. Elle me fait remarquer que ça nous change des diabolos menthe et des panachés du Quartier latin ? Je réponds qu’il n’est pas désagréable d’évoquer les trois mois de notre amourette en savourant une vodka correcte.
    
    Est-ce l’influence de l’eau-de-vie ? Nous passons bientôt à des sujets plus intimes. Elle me demande pourquoi, je ne suis pas venu à la fête de son mariage alors qu’elle m’y avait invité. Je pousse un léger soupir et je réponds :
    
    — Je n’étais pas tout à fait guéri de toi.
    — Et maintenant tu es rétabli ?
    — Complètement ! Je peux parler de tout.
    — De tout vraiment ?
    — De tout !
    
    Et nous en parlons. Notre rupture d’abord. Si elle m’a quitté, dit-elle, c’est pour Michel Destut celui qui, six mois plus tard, est devenu son mari. Et elle précise :
    
    — Tu comprends, un mec avec quatre ans de plus que moi et qui venait de réussir l’ENA ça m’impressionnait.
    — Pourquoi cet imparfait ? Parce que maintenant il ne t’impressionne plus ?
    
    En guise de réponse, elle hausse légèrement les épaules. J’en conclus qu’il n’est pas impossible qu’avec le temps, Michel ait perdu une partie de son prestige. Du coup l’idée me vient que m’inscrire sur Happy End n’était pas aussi stupide que je l’avais craint. Je commence même à croire que j’ai une petite chance ...
    ... d’ajouter à notre histoire un chapitre plus gratifiant pour mon ego que celui dont nous venons de parler. Je me penche vers elle et je murmure :
    
    — Tu sais, il y a quelque chose que j’ai mis plus longtemps à oublier que la façon dont tu m’as laissé tomber ?
    — Ah bon ? À son tour, elle baisse le ton.
    — Ce jour où tu m’as raconté une scène d’un livre érotique. Il était question d’une femme qui, cachée derrière un rideau, regardait un couple faire l’amour.
    
    Jeanne a un petit rire.
    
    — Oui, dit-elle, moi aussi je m’en souviens et aujourd’hui je peux bien te dire que ça m’avait beaucoup excitée. J’ai dû faire un effort terrible pour te résister quand tu as voulu glisser tes mains là où je ne voulais pas qu’elles aillent. D’ailleurs, et elle baisse encore le ton, je me suis souvent demandé si ça n’était pas une occasion manquée. Qu’est-ce qui serait arrivé si on n’avait pas entendu mes parents arriver ?
    — Rien sans doute.
    — Comment ça rien ? Il y a, dans sa voix, un peu d’indignation.
    — N’oublie pas que je cumulais les handicaps : timide, romantique et gauchiste version puritain. Rien qui prépare à jouer les séducteurs. Même si ton histoire m’avait, comment dire, donné des idées, j’étais incapable d’oser plus que ce que tu me permettais, c’est à dire pas grand-chose. L’occasion, comme tu dis, même en rêve je n’aurais pas osé la saisir.
    — Et depuis ?
    — Depuis j’ai vécu, j’ai lu les grands auteurs, j’ai gagné en sens des réalités ce que j’ai perdu en romantisme et je suis un ...
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