Réconfort et vieilles dentelles. X. (1) - Histoires de Sexe

Réconfort et vieilles dentelles. X. (1)

... souvent le cas dans la vie.

Je ne sais par qui elles surent que je m’étais retrouvé veuf, mais je sus qu’elles le savaient. Je n’avais pas donné de nouvelles à ce moment-là ; c’était un moment difficile pour moi, mais je ne savais pas quoi leur écrire. Par pudeur sans doute, je ne les avais pas informées. Et puis ça n’était pas des proches à proprement parler. Je m’étais dit que j’allais laisser un peu le temps passer avant de les recontacter.

Quant à elles, elles devaient être gênées : pas facile de savoir quoi dire et comment se comporter quand on sait ce qui vient d’arriver à cette personne.

Nos derniers échanges et discussions étaient maintenant un peu éloignés, c’était difficile de reprendre le fil de cette relation.

Mais un jour, vers dix-huit heures, dix-huit heures trente, alors que j’étais rentré chez moi il y avait peu, j’eus la surprise d’entre sonner à ma porte. Et encore plus de découvrir Caroline, souriante comme toujours.

— Quelle surprise ! dis-je joyeusement. Quel plaisir de vous voir !

Elle vit que j’étais sincèrement heureux de la voir, et je pense que ça diminua sa gêne et l’appréhension qu’elle avait dû avoir. Personnellement, je lui étais reconnaissant, et reconnaissant de son courage à affronter le chagrin d’un nouveau veuf.

Mais naturellement, je ne tins pas à m’étendre sur le sujet.

Le prétexte de sa visite était qu’elle venait me donner quelques légumes de son jardin. Mais naturellement, elle ne cacha à peine que c’était un ...

... prétexte pour passer me voir et prendre de mes nouvelles. Elle évoqua mon veuvage. J’éludai rapidement le sujet, j’allais de l’avant, je n’allais pas vivre sur mon passé. Et je la remerciai encore d’être passée me voir, que c’était vraiment gentil de sa part.

— Mais c’est normal, ça me fait vraiment plaisir de vous voir.

— A moi aussi, si vous saviez...

J’avais vraiment de l’affection pour cette fille, et là, la surprise de sa venue me touchait énormément.

Je lui proposai un thé, mais il était tard. Finalement, on prit un apéro ensemble.

Le cadre devait la gêner un peu, c’était la maison que j’avais achetée avec ma femme. Et c’était mon intimité, nous nous étions jamais rencontrés ailleurs qu’au boulot ou dans un restau. Mais je fis tout encore une fois pour la mettre à l’aise. Je ressortis mes blagues comme avant. Elle rigola. Nous plaisantâmes. Rapidement, elle se détendit.

Finalement, elle prit congé. Je la remerciai encore chaleureusement, tant pour son passage que pour les légumes de son jardin. Elle n’était pas restée longtemps, mais ça n’était pas grave : sa visite m’avait fait chaud au cœur, je le lui dis, car c’était sincère. Je l’embrassai affectueusement.

— Je repasserai, me dit-elle, «et pas dans six mois. »

Elle avait pas mal de légumes en ce moment, des tomates en abondance. Elle proposa même de venir m’en déposer le vendredi de la même semaine puisque nous avions le même planning, ne travaillant pas les vendredis après-midi (merci les 35 ...