1. Une bouée dans la tempête du chagrin


    Datte: 04/05/2022, Catégories: fh, hotel, amour, Oral pénétratio, fsodo, rencontre, Auteur: Birdies, Source: Revebebe

    ... provoquant des gémissements aigus. La fontaine de sa jouissance se répandait sur mes cuisses.
    
    Soudain une sonnerie type sirène retentit, venant de son portable posé sur une console. Tel un ressort, elle bondit, se précipita pour répondre. Je fus gêné, angoissé de voir son visage se transformer, blanchir et des larmes envahir ses yeux.
    
    Effondrée, assise au bord du lit, elle était incapable de parler. Elle transpirait la panique. Je me suis approché d’elle avec précaution, sentant un moment délicat. Elle était là, sanglotant ; je ne comprenais pas, je me sentais étranger.
    
    — Il faut que je parte. C’était l’hôpital. Je t’expliquerai.
    — Attends, je t’accompagne.
    — Non, reste là, je te rappellerai.
    
    Dans la précipitation, et ma totale incompréhension, elle se rhabilla très vite et partit rapidement sans un mot.
    
    Je décidai alors de quitter l’Auberge, m’ayant pas le cœur à rester dans cette chambre. Une explication sommaire à la réception et me voilà sur la route, la tête pleine de questions.
    
    Son silence dura tout un mois. Silence à mes appels, à mes messages. Elle était perdue, pour moi, emportée par un tourbillon malin. Allongé au soleil, je pensais, encore, à cette aventure. Elle s’était offerte à moi sans raison. Puis nous avions partagé un moment sublime sans aucune retenue, elle m’avait tout donné d’elle. Nous étions en harmonie, si vite, dans notre délire charnel, dans nos idées, nos goûts. J’étais décontenancé par une situation que je ne dominais pas. Et ...
    ... puis le silence, l’oubli peut-être… La panique de son départ, dans une douleur non avouée, m’avait profondément troublé. Que de questions sans réponse. Dans ces moments de réflexion, chez moi, seul, j’étais mal à l’aise.
    
    Un samedi matin où le soleil d’été couche la Provence, un numéro inconnu apparut sur mon portable. Machinalement je répondis :
    
    — Allo ?
    — Bonjour, c’est Sophie.
    
    Je dus m’asseoir sur le premier siège à portée. Après un instant pour reprendre mes esprits, je sentis que j’étais heureux de l’entendre.
    
    — Comment vas-tu ?
    — Mieux, enfin bien, et j’ai envie de tes bras, que tu me serres contre toi.
    — Ou es-tu ?
    — Au centre d’Aix !
    — Je t’envoie l’adresse, je t’attends.
    
    Soudainement il y avait dans l’air cette transparence au goût d’euphorie, d’espérance. À trente-quatre ans, je retrouvais les vibrations d’adolescent lors de premiers émois amoureux. Cet emballement de ma part était-il raisonnable ? L’accélération du temps, pouvait-il être, aussi, le renouveau d’une belle histoire ? J’étais dans l’instant décroché de mon univers quotidien, dur et sans concession. Une bulle allait s’ouvrir.
    
    Ainsi nous nous retrouvions dans la continuité de notre première et seule rencontre. Son sourire et son envie immédiate de m’embrasser chassèrent tous mes doutes.
    
    À l’ombre du figuier, je servis un café, dégusté lentement. Nous échangions des regards, des sourires. Nous sentions une gêne. Je sentais, de sa part, un besoin de parler. Elle est venue se blottir ...
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