1. Une belle et un râteau


    Datte: 24/04/2022, Catégories: fh, Collègues / Travail amour, caresses, mélo, rencontre, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... coup de tête, sans même lui avoir parlé. Parce qu’on imagine bien que, si elle a écrit son numéro sur le miroir, c’est qu’elle ne lui a même pas parlé. Elle est entrée dans les toilettes des hommes, il était… occupé, elle lui gribouille son numéro avec ce qu’elle a sous la main et elle sort. Vous avez remarqué si son comportement avait changé à son retour ?
    — Ma foi, non… Je ne crois pas. On venait de nous servir le café. Si, elle a reculé sa chaise et s’est placée un peu de biais en croisant les jambes, mais elle le fait souvent. Moi aussi d’ailleurs. Vous savez, le repas est terminé, on se détend un peu et sous la table on ne peut guère croiser les jambes…
    — Mouais. Elle portait une robe ou une jupe ?
    — Une jupe blanche et un chemisier très décolleté. Ça ne me posait pas de problème puisqu’elle était avec moi.
    — Ben voyons. C’est vrai que ce doit être assez agréable d’être accompagné par un canon que tout le monde remarque. Mais moi je crois qu’à ce moment-là, elle avait quitté sa petite culotte dans les toilettes et elle s’est mise en « allumage maximum ».
    — Oh… Vous croyez ? Maintenant que vous le dites… C’est vrai que sa chaise était un peu loin de la table et qu’elle devait se pencher beaucoup pour boire son café.
    — Eh oui, tout en vitrine. Ben moi je dis, au risque de vous choquer, que c’est une belle salope. J’ajouterai même, une salope AOP. Pas d’origine protégée, mais parce qu’il y a « AOP » dans « salope ». Avec les copines, c’est comme ça qu’on ...
    ... qualifiait les vraies, les supers, la crème des salopes. Y en a, la preuve.
    — Pas mal, l’AOP. Je m’en souviendrai. Dire que j’ai failli l’épouser…
    — Allez, vous avez mérité votre whisky.
    — Vous savez que ça fait du bien de parler ?
    — Tant mieux. Tenez.
    — Oh ! Mon whisky préféré.
    — Ça tombe bien…
    — Vous ne prenez rien ?
    — Si, une douche. Après je prépare le dîner et je boirai un peu de vin à table.
    
    Elle disparaît par une porte qui doit mener aux chambres et à la salle de bains. Je décapsule le flacon qui a encore sa collerette de plomb. Étonnant de trouver mon whisky préféré, pas franchement rare, mais assez peu connu, chez une fille seule. Ouf ! Ça brûle le gosier, j’ai trop parlé. Je déguste à petites gorgées en regardant quelques titres des centaines de bouquins soigneusement rangés sur des étagères. Beaucoup de livres de poche, signe d’une véritable lectrice qui n’achète pas des collections au poids pour faire joli. Assez éclectique, il y a de tout, des classiques aux plus récents. Des polars aussi. Au bout d’un long moment, la porte s’ouvre à nouveau. Mais c’est une autre fille qui entre. Longue, fine, queue de cheval, presque blonde aux yeux verts sans lunettes, tout ce qu’il faut là où il faut dans un peignoir vieux rose.
    
    — Bonsoir, je me présente : Jérôme, le patron de Caroline. Vous êtes sa colocataire peut-être ?
    — Ha-ha ! Non… Hou-hou ! Monsieur Jérôme !… C’est moi, Caroline…
    — Non !… Ben ça alors… Vous ?… Ah, ben ça !…
    — Surpris à ce point ?
    — Ben oui, ...
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