Une belle et un râteau
Datte: 24/04/2022,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
amour,
caresses,
mélo,
rencontre,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... là, du ventre…
Je hurle à m’en faire péter les cordes vocales. C’est vrai que je me sens plus léger en rentrant. Nous dînons rapidement, potage, fromages, fruits, et puis je retourne chez moi afin de me préparer à une nouvelle semaine. Elle m’a donné un tube de petites granules homéopathiques, je dors mieux qu’un bébé qui se réveille toutes les trois heures pour chouiner. Je vais au boulot en bien meilleur état. Je fais monmea culpa auprès des personnes que j’ai rudoyées. Tous me disent comprendre. Comme Caroline me l’a raconté, les nouvelles vont vite dans les microcosmes et tout le monde était au courant de mon « râteau » avec Bérénice. Elle a d’ailleurs mauvaise réputation dans le milieu, et tout le monde craignait de la voir débarquer dans l’entreprise à un poste élevé, genre assistante de direction ou chef d’un service quelconque. En fait, c’est plutôt un soulagement pour les employés.
Caroline « Muraille » a repris son poste, invisible ouvrière de la bonne gestion de la boîte. Dire que je ne repense plus à Bérénice serait mentir. Mais j’y pense différemment, lui trouvant plein de défauts. Je fais le tri dans mon appartement, car elle y a laissé quelques traces : produits de maquillage, brosse à dents, à cheveux, et aussi quelques vêtements et sous-vêtements. « Des sous-vêtements de pétasse », dirait Caroline sans franchement se tromper. Notamment, elle avait une robe de chambre en tissu des Pyrénées, une sorte de chasuble qu’on enfile par la tête, très chaude et ...
... confortable. En l’examinant, il s’avère que le tissu laineux et épais est tout usé au niveau du pubis, il n’en reste que la trame. Caroline a raison, elle devait se masturber fréquemment pour user ainsi cette étoffe plutôt solide. L’anecdote la fera rire. Je fais donc un SMS à Bérénice pour lui proposer de mettre toutes ces affaires dans un sac et lui rapporter, même le déposer sur son palier :
— Non merci, c’est sans intérêt, répond-elle.
OK, c’est comme moi, sans intérêt. Un gros paquet dans la poubelle de l’immeuble. Je continue chaque jour, pièce par pièce, à nettoyer et ranger mon chez-moi. On ne sait jamais, si Caroline s’y invite un jour. En revanche, je suis bien incapable d’acheter quoi que ce soit qui lui plaise, ignorant tout de ses goûts. C’est décidé, je vais mener mon enquête, en plus ça m’occupera l’esprit et en chassera Bérénice. Suite à son texto, je me suis d’ailleurs empressé de supprimer son numéro, de sinistre mémoire, de mon portable comme du fixe. Le vendredi, j’appelle Caroline pour savoir si elle veut bien m’héberger encore, afin d’éviter de trop longs moments de solitude et aussi parce qu’elle me fait du bien. Elle accepte immédiatement.
Nous vivons un week-end à peu près « normal », sans excès de quoi que ce soit, parlant plus de l’entreprise que de mes douleurs sentimentales qui, au final, s’estompent plus vite que je n’aurais cru. Sur les conseils de Caro, j’ai chargé une de mes commerciales de gérer le dossier de l’entreprise où travaille ...