Formateur est un beau métier – Nathalie - Histoires de Sexe

Formateur est un beau métier – Nathalie

... profite de la vie.

Provocante, elle se moque gentiment de moi :

— Oui, oui, vous butinez avec votre gros dard !
— Vous me prêtez des mensurations que je n’ai point.
— Mensurations, ça ne se dit pas plutôt pour une femme ?
— C’est un terme générique. Quant aux vôtres, vous pouvez dire merci à vos parents ou à Dame Nature.
— J’aime bien votre façon de tourner les choses ! Si seulement mon mari faisait comme vous !
— Faites-lui prendre des cours de conversation, et vous verrez que ce sera mieux.

Elle soupire :

— Inutile, Viannet. Depuis son opération de la prostate, mon mari a quelques soucis, si vous voyez ce que je veux dire…
— Il est encore un peu opérationnel ou plus du tout ?
— Il est globalement plus proche du « plus du tout » que du « un peu ».

Je commence à comprendre diverses petites choses. Je compatis :

— Aïe…
— Je ne vous le fais pas dire. Remarquez, ça ne change pas grand-chose. Ça faisait déjà quelques années qu’il était sur la pente descendante. C’est ça le problème quand il y a presque vingt ans d’écart dans un couple. Au fait, vous connaissez la blague du MMS ?
— Vous en êtes au stade du « Mars, Mai, Septembre » ?
— Oui… ce stade-là, hélas ! Et dans peu de temps, je sais que mon couple va passer au stade « Mes Meilleurs Souvenirs ».

Je cherche une réponse diplomatique, Nathalie se met à pouffer cruellement :

— Mais bon, je n’ai pas attendu que ce soit la bérézina complète.
— Dois-je comprendre que vous avez externalisé ?
— ...

... Ah, c’est bien dit, je retiens l’expression ! Oui, j’ai externalisé. Je vous choque ?
— Pas du tout ! Vous faites ce que bon vous semble. Et pour ma part, moi-même, je ne sais pas si je suis un bon exemple à suivre…

Soudain, elle me fixe curieusement :

— Et vous, Viannet, ça donne quoi ? « Matin, Midi, Soir » ? « Mardi, Mercredi, Samedi » ?
— Pour le « Matin, Midi, Soir », c’est un peu raté pour aujourd’hui…
— Vous voulez dire pour ce midi ?
— Exactement.

C’est alors qu’elle lâche sa bombe :

— S’il n’y a que ça, on peut s’arranger, mon cher Viannet…
— C’est-à-dire ?

Elle regarde ostensiblement sa montre :

— Ça va faire un peu juste, il ne nous reste que vingt minutes avant de reprendre le cours, mais c’est jouable.

Gardant un visage impassible, je botte en touche :

— Je préfère les choses bien faites dans les règles de l’art que les bâcler à la va-vite.
— Ce sentiment vous honore, Viannet. Mais si la femme préfère à la va-vite ?
— Comme tout bon formateur, je m’adapte à mon public.

Nathalie sourit :

— On fait comment pour vous départir de votre calme ?
— Je ne vous donnerai pas la recette, vous seriez capable d’en abuser…
— Si vous avez quelques craintes d’être dérangé, sachez que, dans cette salle, il s’en est passé des vertes et des pas mûres !

Houlà, ma stagiaire y va fort dans les sous-entendus ! Je réponds flegmatiquement, prenant le chemin de la neutralité :

— En êtes-vous certaine ? On raconte tellement de choses dans les ...