Formateur est un beau métier – Nathalie
Datte: 15/04/2022,
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Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... expliquer les joies de mutable et immutable, un concept absent de la plupart des autres langages, une façon comme une autre (à mes yeux) de déguiser la notion de pointeur.
Après mon exposé, Jamal ricane :
— Y a pas ça dans Julia.
Appuyant son collègue, Nathalie ajoute :
— C’est beaucoup plus simple dans Excel !
J’ai trois jours d’initiation avec eux, plus deux jours de perfectionnement à faire dans une quinzaine. Je sens que ça ne va pas être du gâteau durant ces cinq jours ! Je jette un furtif coup d’œil en bas à droite de mon écran. Dans quelques minutes, il sera l’heure d’aller manger, ce qui me permettra de souffler un bon coup.
Arrive l’heure du midi. J’apprends que Jamal retourne chez lui, car il habite à moins de cinq minutes, et aussi qu’un repas est prévu dans une petite salle annexe du restaurant d’entreprise. Tandis que nous nous rendons sur place, je fais constater à ma stagiaire :
— Les restos d’entreprise deviennent de plus en plus rares…
— Je sais, hélas. Ce n’est pas pour rien si tout le monde insiste lourdement pour qu’on garde cet avantage. Même Jamal vient parfois manger ici.
Avec gentillesse, elle m’explique la marche à suivre. Étant derrière elle, je peux la contempler de dos, de sa chevelure châtain clair à ses jambes bien galbées, sans oublier son mignon popotin qui ondule agréablement. Un plat de choix…
En parlant de choix, il n’y a pas un éventail énorme dans ce resto d’entreprise, mais c’est mieux que rien du tout ou ...
... qu’un simple sandwich. Puis, mon plateau en main, je la suis vers une petite salle qui s’avère assez décorée. Le cadre est assurément sympathique. Sans parler de mon accompagnatrice…
S’asseyant, Nathalie explique :
— C’est notre salle VIP.
— Je vois ça…
Assis en face à face de part et d’autre d’une table ronde, nous commençons à déjeuner, en parlant un peu de tout. Nathalie semble ne pas détester les marivaudages, elle me tend souvent la perche. J’abonde dans son sens, mais en restant prudent, car le terrain est glissant et je ne tiens pas à salir ma réputation dans le petit domaine de la formation. On met des années à se bâtir une réputation qui peut être détruite en moins de cinq minutes pour un mot ou un geste malheureux.
Achevant son dessert, ma stagiaire confie :
— C’est bien l’une des premières fois que j’ai le plaisir d’avoir un formateur si bien de sa personne.
— Merci, Nathalie, vous me flattez.
— Non, non, je ne flatte pas, je dis la vérité. Dites-moi, étant jeune, vous avez dû faire de sacrés ravages…
Posant ma fourchette, je rectifie :
— Détrompez-vous ! J’avais un physique ingrat, je me suis bonifié avec l’âge.
— Ah bon ? Vous êtes de ceux qui deviennent sexy avec les cheveux grisonnants ?
— Disons que je suis moins pire qu’il y a vingt ans…
— Vous jouez les modestes, Viannet. Je parie que vous devez faire tourner les têtes.
— C’est exagéré de dire ça. Mais je reconnais que depuis mon divorce, je papillonne parfois ci et là et que je ...