Belle-sœur de l'Empereur - 2 - Histoires de Sexe

Belle-sœur de l'Empereur - 2

... certainement pas briser mon couple pour faire plaisir à ces médisants qui, finalement au fond d’eux, nous envient.

Mains sur les genoux, mon interlocutrice devient songeuse :

— Sans doute…

Puis, rougissante, elle me demande :

— Je… je me demande comment vous faites… mis à part le fait que vous ne soyez pas bonne cuisinière…

Surprise par cette soudaine demande, je bafouille un peu :

— Je… vous… vous souhaitez des détails ?
— Non… oui… je ne sais pas. C’est bien la première fois que je parle de ça avec quelqu’un.
— Merci de votre confiance, Majesté.
— Oh, laissez tomber les titres, Wilhelmine, et utilisez mon prénom.

Encore plus surprise, j’abonde dans son sens :

— Comme vous voudrez, Lugdiwina…
— Ça fait bien longtemps qu’on ne m’a plus appelée par mon prénom.

L’instant d’après, tout en restant assez prude, je lui raconte le début de notre mariage, à partir du « bon appétit » prononcé à l’adresse de mon futur mari, puis la lente progression de notre couple dans les joies de l’entente sexuelle. J’omets néanmoins d’évoquer nos dernières turpitudes à plusieurs, je ne sens pas mon interlocutrice capable de comprendre, déjà qu’elle est rouge comme une pivoine, tiraillée entre le fait de s’enfuir pour sauvegarder les convenances et une claire et nette curiosité.

À ce propos, j’ignore toujours qui est le second homme qui s’invite dans nos turpitudes, car Karl exige que je garde mon bandeau sur les yeux. Mais j’ai la certitude que c’est le même : ...

... mêmes caresses, même façon de faire, et aussi même forme de verge et même goût.

Quand j’achève mon récit que j’ai pourtant allègrement censuré, Lugdiwina murmure :

— Eh bien ! C’est encore pire… euh… enfin… je…

Je souris :

— Pire ou meilleur, ça dépend du point de vue…
— Je suppose que, pour vous, c’est le meilleur…
— Assurément !

Elle soupire abondamment :

— Au moins, je connais maintenant une femme pour qui tout va bien…
— Il ne tient qu’à vous que ça aille bien aussi pour vous, Maj… euh… Lugdiwina.
— C’est-à-dire ?
— Ou bien, vous changez votre mari, ou bien vous prenez un amant ou une amante.

Bouche bée, elle me regarde avec des grands yeux ronds. J’ai incontestablement réussi mon effet. Je poursuis, tout en souriant :

— Tout problème possède des solutions. J’aurais pu ajouter : vous changez de mari, mais ce n’est pas possible, sauf si vous devenez veuve. Je n’insinue rien, je liste simplement les combinaisons possibles…

Elle reste muette quelques instants, puis elle parle comme pour elle-même :

— Changer de mari, c’est impossible. Changer Ludwig Victor, je n’y crois guère. Prendre un amant n’est pas dans mes convictions.

Intriguée, elle se tourne vers moi :

— Vous avez bien évoqué de prendre une amante, j’ai bien entendu ?
— Oui, c’est une possibilité comme une autre.
— Mais deux femmes ensemble, c’est impossible !
— Techniquement, comme dirait mon époux, c’est parfaitement possible.
— Mais c’est… immoral, dégoûtant ! C’est ...