Drôle de couple
Datte: 10/04/2022,
Catégories:
fh,
hplusag,
couple,
handicap,
bizarre,
Collègues / Travail
amour,
pénétratio,
mélo,
coupfoudr,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... agréablement, il m’interroge sur mon travail et parle des postes qu’il avait occupés. Edgar réclame un peu de musique, Audrey s’empresse, très attentive aux souhaits de son handicapé de mari. Son verre terminé, elle annonce qu’elle va prendre une douche et se changer. Était-ce prémédité, je le pense. Je me retrouve seul avec Edgar, le chien Wolfgang suivant aussitôt sa maîtresse. Comme elle a laissé la porte entrouverte, le vieil homme me demande d’aller la fermer, puis il me fait signe de m’approcher :
— Attendons deux minutes puis ouvrez la porte brutalement, s’il vous plaît, murmure-t-il…
Ce que je fais en me coulant discrètement jusqu’à l’huis, un brin étonné. Quand j’ouvre brutalement le panneau sur un signe du maître de maison, une petite bonne femme en robe noire et tablier blanc bascule dans la pièce, ayant perdu son point d’équilibre.
— Annette, ma petite Annette. C’est la seconde fois que je vous surprends à écouter aux portes. La prochaine sera la bonne : c’est vous qui prendrez la porte et sans préavis.
— Je… Mais, Monsieur le Comte… C’était juste pour savoir si Monsieur le Comte n’avait besoin de rien.
— C’est cela, oui, et moi je suis le père Noël n’est-ce pas. Allez, filez dans votre cuisine. Voyez-vous, mon Cher, poursuivit-il quand je fus rassis, je dispose d’une fortune conséquente, partie héritée, partie construite par mon travail. Lorsque nous avons décidé d’occuper cette demeure de famille qui plaisait tant à mon épouse, j’ai vendu ...
... l’appartement que nous occupions dans le seizième, ce qui couvrit pratiquement tous les travaux. Et dans ces travaux était incluse la réfection complète des dépendances, que vous avez pu voir en arrivant. J’y loge gratuitement tout le personnel qui le souhaite, ce n’est pas une obligation. Ce sont des maisonnettes confortables, sans être luxueuses avec chacune un bout de jardin. En plus, je ne dis jamais rien lorsque leurs enfants gambadent dans le parc. Ici c’est une PME qui emploie dix salariés : un chauffeur, une cuisinière, deux femmes de ménage, deux jardiniers, un palefrenier, une secrétaire, une infirmière et un kiné. Tous ces gens sont payés correctement et, en plus de leurs salaires, sont logés gratuitement. Et tous en profitent, sauf le kiné qui occupe un petit cabinet à mi-temps. J’entends à tout le moins recevoir en retour, sinon de la reconnaissance, a minima un certain respect. C’est généralement le cas, sauf pour notre cuisinière. Et ça m’agace un peu, car elle est fin cordon-bleu et que son mari, l’un des jardiniers, nous produit des légumes délicieux. Espérons que ça lui servira de leçon, surtout d’être prise sur le fait en public, cette fois-ci.
Il a l’air de fatiguer, son souffle se fait plus court, et il me tend son verre. Je lui en mets bonne dose et me ressers également. Il soupire longuement, déguste le nectar ambré, un vrai délice.
— Vous semblez avoir une collection imposante de liqueurs diverses ?
— Effectivement. J’aimais beaucoup recevoir. Et si vous ...