1. Drôle de couple


    Datte: 10/04/2022, Catégories: fh, hplusag, couple, handicap, bizarre, Collègues / Travail amour, pénétratio, mélo, coupfoudr, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... par un « wouf » de la chose poilue.
    
    — C’est Wolfgang, un berger de Brie très gentil. Pardonnez ma tenue, je viens juste de faire un tour. Entrez, je vous en prie.
    
    La demeure n’est pas colossale et écrasante comme certaines forteresses médiévales révisées Renaissance. Ce serait plutôt une copie réalisée au XIXe, largement inspirée de la fantaisie de Versailles, mais avec les progrès de l’époque. On pourrait déjà loger trois familles dans l’entrée, éclairée tant par les portes-fenêtres que par une verrière en dôme sur le toit, d’où la lumière ruisselle en suivant l’escalier de marbre blanc. Rien n’est ostensible, mais tout est beau : meubles, boiseries, moulures, matériaux, parquets et carrelages…
    
    — Cette demeure appartenait à la famille de mon époux. Elle était fermée et dépérissait dans l’humidité et les toiles d’araignées. Quel dommage ! J’en suis tombée amoureuse et nous l’avons restaurée pour venir l’occuper définitivement. On est si bien ici, en harmonie avec la nature. C’est si calme au regard du fracas parisien.
    — Bien sûr, et puis… quel charme ! Tenez, dis-je en tendant ma rose.
    — Oh quelle délicate attention. Pour être franche, je l’ai remarquée dès votre descente de voiture. Nous n’en avons pas de comme ça dans le parc… Entrez par ici, je vous prie… Mon époux, le Comte Edgar de Tessous.
    — Monsieur le Comte.
    — Monsieur suffira, cher Monsieur, assoyez-vous, je vous prie.
    
    Double choc : le Comte est en fauteuil roulant, c’est un infirme et bien ...
    ... atteint ; ensuite sa voix, celle de Robert Hossein ces derniers temps, voilée, essoufflée, sur la fin. De là à penser que je suis dans un remake d’Angélique… Le Comte me dit :
    
    — La tradition veut que l’invitation se fasse pour le thé, mais vous n’êtes pas tenu de boire de l’eau tiède. Pour ma part, je lui préférerais volontiers une petite fine, par exemple.
    — Edgar, vous n’êtes pas raisonnable, gronda son épouse.
    — Ma chère, quels menus plaisirs me restent-ils sur cette terre ? Si je ne profitais pas des rares visites pour me les permettre, et je ne risque pas d’abuser, ma vie serait bien triste.
    — Pour ma part, je pencherais plutôt vers le whisky à cette heure, coupai-je pour éviter heurts et plaintes.
    — Ah très bonne idée, cher Monsieur. Audrey, ma chère, voulez-vous nous sortir cette fameuse bouteille que nous avions rapportée d’Écosse ?
    
    Audrey, je connaissais enfin son prénom qui lui allait bien, se dirige vers l’une des six petites armoires identiques qui ornent les murs, entre les baies et en vis-à-vis. Celle-ci est consacrée aux whiskies, de haut en bas, laissant supposer que les autres étaient consacrées à d’autres nectars, cognacs, armagnacs, etc. Du reste, la jeune femme se dirige vers une autre armoire et y prend un cherry pour nous accompagner. Un bon feu crépite dans la fine cheminée de marbre rose. Le gros toutou semble m’avoir adopté et se vautre sur mes pieds. Je commence à me détendre et à apprécier la vie à la campagne. Nous devisons poliment et ...
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