Errements
Datte: 15/08/2018,
Catégories:
fh,
plage,
aventure,
revebebe,
Auteur: Favasso, Source: Revebebe
Résumé des épisodes précédents :
On lira avec profit "La traque n°5" de Gufti Shank (11923) et "La traque n°6" de Pattie (11950).
Pourchassée par la Police des Activités Virtuelles (PAV) en la personne de son limier Forman, l’organisation Rêvebébé est détruite. Un petit groupe de quatre fuyards emmenés par Pattie est passé par le "local des origines" mais a dû reprendre la fuite tout en emportant les archives du site. La traîtresse, Julien, Phil et Favasso se réfugient provisoirement dans une sorte de boxon géant, zone de non-droit protégée de la PAV, dont Catherine est la sous-maîtresse.
Depuis la fenêtre de la chambre, j’observe la rue. Le jour décline doucement. Pattie est vautrée sur le lit, tout habillée, les yeux dans le vague, Phil et Julien font un 4-21 sans entrain. Si nous attendons là passivement, la PAV va nous tomber dessus à la faveur de l’obscurité, j’en ai la conviction.
En gesticulant un peu j’attire l’attention de Pattie, sans bruit qui puisse alerter nos gardiens, postés dans le couloir. En quelques mimiques je lui fais comprendre que j’ai envie de faire une sortie exploratoire, en passant discrètement par la fenêtre, qu’il me faut pour cela un drap et son aide. Un battement de paupières pour me dire qu’elle a saisi, elle se lève et m’amène le drap de métis tout neuf – une chance – les deux autres ne lèvent même pas le nez de leur partie de dés.
Me voilà sur le trottoir. Nous n’étions qu’au premier étage, j’ai lâché le drap pour une chute de ...
... deux mètres environ et me suis bien reçu. Pattie récupère le drap prestement et referme la fenêtre, personne ne semble nous avoir observés.
Je m’empresse de réintégrer l’immeuble, supposé havre de sécurité. Dans la cour intérieure, je repère une petite porte pleine, entrebâillée, que je pousse. C’est bien un escalier descendant probablement aux caves. Je m’y engage précautionneusement, mais passé le premier tournant je n’y vois plus rien. Je remonte, cherche un interrupteur, bernique. Je n’ai ni briquet ni allumettes et le temps presse. Tant pis, je vais descendre au jugé, il y aura bien de la lumière en bas.
Mon pied droit touche enfin quelque chose de différent des degrés de pierre, usés au centre des marches. C’est plus souple que la pierre, de la terre battue sans doute. Ma main explore la muraille à la recherche de la fée électricité mais je ne trouve rien. L’affaire se présente mal.
Que faire ? Remonter ? Pour aller où ? La retraite est coupée, maintenant. Si je tente de repasser par le boxon de Cath, je vais me faire bouffer tout cru. Mieux vaut tenter de faire le tour de cette cave pour évaluer ses dimensions et, qui sait, y trouver de quoi m’aider.
Me voilà donc suivant à tâtons la paroi de gauche. J’ai essayé d’évaluer l’importance des lieux par le son, en faisant des petits bruits de bouche discrets, genre « le chant du grillon par une belle nuit de juillet », aucun écho perceptible et j’hésite à crier. Je suis, de plus, intimement persuadé que ce monde ...