L'amour est une catastrophe magnifique
Datte: 14/08/2018,
Catégories:
f,
fh,
fhh,
extracon,
copains,
fépilée,
amour,
dispute,
Masturbation
Oral
Partouze / Groupe
théatre,
amourcach,
Auteur: Lola De La Musardière, Source: Revebebe
... mari.
CAMÉLIA,cynique : Au lieu de ça, je me suis transformée en pute, tu as gagné au change.
Elle s’extirpe des bras de Louis-Olivier, attrape son shorty, l’enfile pudiquement derrière le mini-bar de la cuisine. Le jeune homme se relève, la rejoint et l’enserre par la taille. Il l’embrasse dans le cou.
LOUIS-OLIVIER : Pardon ! Excuse-moi. J’essaye par tous les moyens de t’éloigner de moi. Mais j’ai l’impression que plus je suis ignoble avec toi et plus tu m’adules.
CAMÉLIA : Ce n’est pas ça. C’est juste que je ne suis pas dupe. À travers ton cynisme et ta vie d’ermite, je vois tout le bonheur potentiel que tu portes en toi. Je voudrais juste t’en convaincre.
LOUIS-OLIVIER : Non, tu te trompes. Il n’y a que dans tes yeux que je suis humain. Il n’y a que dans tes yeux que je suis beau.
CAMÉLIAdure : Parce que tu n’as pas encore rencontré les bonnes personnes. Ce qui n’est pas étonnant quand on vit cloîtré chez soi.
LOUIS-OLIVIER : Tu es le souffle de vie qui m’anime, tu es le sang qui coule à nouveau dans mes veines. Tu m’as sorti de ma torpeur. Je renais depuis que tu es à mes côtés. Mais je n’ai pas le droit d’avoir de tels sentiments, de ressentir de telles émotions.
CAMÉLIA : Chaque être humain sur cette terre devrait pouvoir ressentir cela. L’amour est beau, surtout quand il est impossible.
Elle tourne dans ses bras avec grâce, le regarde fixement dans les yeux.
CAMÉLIA : Je t’aime.
LOUIS-OLIVIER : Il y a une question dans « je t’aime ...
... ».
CAMÉLIA : Quelle est ta réponse ?
LOUIS-OLIVIER : Je t’aime aussi.
Louis-Olivier se penche vers Camélia qui s’était hissée sur la pointe des pieds et l’embrasse avec douceur.
Acte III, Scène 2
Camélia se dirige vers le canapé, attrape son téléphone portable dans son sac à main.
CAMÉLIA : Je vais mettre le réveil. J’ai un avion à neuf heures vingt à Orly. Si on se couche tout de suite, on pourra dormir quatre heures.
LOUIS-OLIVIER : Je n’ai pas très envie de perdre quatre heures à dormir…
CAMÉLIA,surprise : Eh merde !
LOUIS-OLIVIER : Qu’est-ce qu’il y a ?
CAMÉLIA : Quarante-huit appels sans réponse ! Ça vibre ! Un autre appel ! C’est Patrick !
LOUIS-OLIVIER,blasé : Ne réponds pas.
Camélia se laisse tomber dans le canapé, tenant son téléphone portable à deux mains, fixant l’écran, dépitée. Louis-Olivier s’assoit à côté d’elle et passe un bras sur ses épaules. Ils restent un moment silencieux, le temps que le téléphone ait fini de vibrer.
LOUIS-OLIVIER : Je sens qu’on va retomber dans le mélodrame pathétique…
CAMÉLIA : C’est un pléonasme… et un euphémisme en même temps, connaissant Patrick…
LOUIS-OLIVIER : Tu as l’intention de faire quoi ?
CAMÉLIA : De répondre : il rappelle !
Elle se lève, se dirige vers la cuisine et répond au téléphone.
CAMÉLIA : Oui ? Oui, chéri ! Non, je n’ai pas répondu, je dormais ! Oui, à vingt heures aussi, j’étais fatiguée. Ben là, je m’étais levée pour aller aux toilettes, et j’ai regardé l’heure ...