1. L'amour est une catastrophe magnifique


    Datte: 14/08/2018, Catégories: f, fh, fhh, extracon, copains, fépilée, amour, dispute, Masturbation Oral Partouze / Groupe théatre, amourcach, Auteur: Lola De La Musardière, Source: Revebebe

    ... l’impression que j’ai pas dormi depuis des années.Il replie le canapé-lit avec empressement. Mais je t’en prie, assieds-toi. Je te sers quelque chose à boire ?
    
    CAMÉLIA,calme et posée : Tu sais, tu n’es pas obligé de t’agiter comme ça dans tous les sens.
    
    LOUIS-OLIVIER,l’air stressé, mais pas plus convaincu que ça : Désolé, excuse-moi. Si j’avais eu le temps… Si tu m’avais prévenu avant… Enfin…
    
    CAMÉLIA : Je sais, je viens un peu à l’improviste, et je te bouscule dans ta petite vie bien réglée.
    
    LOUIS-OLIVIER : Y a pas grand-chose dans ma vie à part un vide abyssal.
    
    CAMÉLIA,se mordant la lèvre inférieure pour réprimer un sourire de satisfaction : Je suis sûre que tu exagères.
    
    LOUIS-OLIVIER : Du champagne, ça te va ?
    
    CAMÉLIA : Humm, tu me sors le grand jeu,tirant sur sa robe de laine pour cacher le haut de dentelle d’un bas noir qui dépasse légèrement, j’ai pas mis ma robe de gala pourtant.
    
    LOUIS-OLIVIER,ignorant la perche qui lui a été lancée : Je ne suis pas bon œnologue, j’y connais rien donc j’achète toujours le vin le plus cher, en me disant que ce sera le meilleur. C’est con.
    
    Il verse le breuvage doré dans deux flûtes et en tend une à la jeune femme. L’air gêné et mal à l’aise.
    
    LOUIS-OLIVIER,d’un ton faussement détendu : À nos retrouvailles ! Putain, dix ans, tu te rends compte ?
    
    CAMÉLIA : Ben oui. Ça faisait un bail. Cependant…
    
    Assise sur le canapé, elle le regarde par en dessous, un sourire énigmatique sur les lèvres.
    
    LOUIS-OLIVIER ...
    ... : Cependant ?
    
    CAMÉLIA : Je n’ai jamais vraiment cessé de penser à toi, tu sais.
    
    LOUIS-OLIVIER : Non, je ne savais pas, je pensais que tu m’avais oublié, rayé de ta mémoire, pour mieux te consacrer à ton copain.
    
    CAMÉLIA : C’est mon mari maintenant.
    
    LOUIS-OLIVIER : Ton mari. Exactement.
    
    Toujours debout au milieu de la pièce, il boit une gorgée de champagne, l’air absorbé par ses pensées. Elle le regarde, interrogative.
    
    LOUIS-OLIVIER : Camélia, qu’est-ce que tu fous là ?
    
    CAMÉLIA : Je sais pas.Elle boit une gorgée de champagne. J’avais envie de te voir. Je pensais tellement à toi. C’était devenu obsessionnel. La veille de mon mariage, j’ai voulu t’appeler, te demander si on n’était pas passé à côté de quelque chose quand on était gosses. Et puis, j’ai pas trouvé le courage.
    
    LOUIS-OLIVIER : Tu m’aurais appelé, je t’aurais dit de l’épouser. Ce gars a beau être un tocard, il t’aime plus que personne ne t’aimera jamais. Il ferait tout pour toi.
    
    CAMÉLIA,songeuse : Ouais, c’est un bon mari. Un bon père. Je crois que je n’aurais jamais trouvé un meilleur père pour mes enfants.
    
    LOUIS-OLIVIER : Alors quel est le problème ?
    
    CAMÉLIA : Il ne me regarde pas. Que je me pomponne ou pas, que je porte une culotte en dentelle ou en coton, que je mette un décolleté plongeant ou un col roulé, il ne fait pas la différence.
    
    LOUIS-OLIVIER : Que veux-tu, nous autres, les hommes, sommes ingrats. Nous ne portons plus beaucoup de considération à ces aspects, une fois ...
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