Retournement de situation - Histoires de Sexe

Retournement de situation

... réfléchir.
— Je suis heureuse de vous avoir révélé ses trésors secrets, alors, souris-tu.
— Heu, je voulais dire aussi peu soignée de sa personne, se rattrape notre amie.
— Bien sûr, bien sûr, consens-tu. Il faut pourtant admettre que ce chaton est bien mignon, n’est-ce pas ? Ah, la fraîcheur de la jeunesse ! Heureusement, nous avons pour nous l’expérience, conclus-tu.
— Pas toutes, hélas… regrette-t-elle avant de rougir de son aveu.

Je n’entends pas ce que tu lui murmures en réponse, mais cela achève de l’embraser. Un curieux mélange d’expressions passe sur son visage, alliant la réprobation vertueuse et le désir brûlant, ultime et paroxystique combat entre l’ange gardien et le démon familier. Je vois passer un éclair de triomphe dans tes yeux, l’ablette – ou celle qui en tient lieu – est ferrée. Ce n’est qu’une courte question de temps pour qu’elle passe à la casserole.

Durant cet échange, Viviane est enfin venue à bout du déboutonnage. Toujours à croupetons, chatte exhibée involontairement ou non, elle se débat à présent pour faire descendre le short au-delà des hanches de Clémence. Quand ses efforts aboutissent, un épais buisson noir apparaît, contrastant étrangement avec la blondeur revendiquée de la chevelure. Les sourcils de Marie-Blanche s’en arrondissent… Autre surprise pour notre hôtesse, aucune pièce de lingerie n’agrémente l’intérieur du tissu qui entrave maintenant les chevilles. Décidément, la gamine est fâchée avec les sous-vêtements.

En dehors ...

... de ce reproche, somme toute bénin, il faut porter à son crédit d’avoir retrouvé une certaine maîtrise de soi et d’assumer sans honte sa nudité. Négligeant l’aide de sa soubrette improvisée, elle se dégage avec dextérité de sa dernière parure, l’abandonnant au sol dans un mouvement, ma foi, assez gracieux. Bras croisés, la poitrine pigeonnante, elle laisse à Viviane le vulgaire souci de ramasser l’objet chiffonné et de te le remettre, penaude de sa médiocre prestation.

— Une petite chose, avant tout, remarques-tu en toisant froidement Clémence. Lorsqu’on veut changer sa couleur de cheveux, Mademoiselle, on tient sa touffe soigneusement rasée. Sinon, teignez-la aussi.
— Oui, Madame. Je l’aurai rasée dès demain matin, promet-elle, étrangement obéissante.
— Je vous en donne acte, agrées-tu en approuvant de la tête. Je vérifierai.
— Bien Madame, à votre service.
— « Bien Madame » suffit, la reprends-tu. Le « à votre service » convient pour la clientèle.
— Bien Madame.

Elle est apparemment plus futée que son amie. En quelques mots, elle vient d’indiquer qu’elle se coulait dans le moule de la formation. Elle a compris qu’une attitude digne et consentante lui serait plus profitable pour s’attirer ta considération. Le rapide sourire qui adoucit ton regard prouve qu’elle a visé juste.

— Examinons la couture de ce short, proposes-tu. Je la trouve quelque peu humide et maculée. Qu’en pensez-vous, Marie-Blanche ?

Avant de répondre, celle-ci gonfle du poing l’entrejambe et ...