1. Monsieur, Marianne et moi (2)


    Datte: 12/02/2022, Catégories: BDSM / Fétichisme Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    L’odeur du café me chatouille les narines. Quelle heure peut-il bien être ? En tous cas, le jour est levé et inonde le couloir dès que j’y mets le nez. Dans un déshabillé marron sombre, maman est à la cuisine.
    
    — Alors ma grande, bien dormi ?
    
    Je fais le tour de la cuisine des yeux et elle s’aperçoit que je cherche sans doute notre invité de la veille.
    
    — Il n’a pas voulu rester. Il avait un rendez-vous ce matin… et moi c’est demain que je dois aller chez mon gynéco. Tu resteras bien toute seule l’après-midi !
    
    — Oui ! Tu pourrais aussi profiter de l’occasion pour me prendre un rendez-vous avec elle. Avant la fin des vacances si c’est encore possible. Heureusement que tu me rappelles d’y aller de temps en temps.
    
    — Oh, d’accord, je ferai ce que je peux… tu n’as pas encore un petit ami ? Un copain ? Je sais que c’est très personnel comme question, mais… tu te protèges au moins ?
    
    — Ne t’inquiète pas maman, je suis encore vierge et au train où ça va, je crois que je vais finir vieille fille.
    
    — Ne dis donc pas de bêtise. Il existe toujours quelqu’un pour nous… tu vois bien moi et Bertrand !
    
    — À ce propos, il revient quand, pour te voir ? Je ne voudrais pas vous déranger…
    
    — Mais non voyons. Il téléphonera pour s’annoncer et en plus tu es chez toi ici. Je crois que tu lui as plu. Il m’a dit que tu étais une fille sérieuse… je le savais déjà, mais ça fait du bien de l’entendre de la bouche de ceux que l’on aime.
    
    — Ah ! Tu en es donc amoureuse à ce point ...
    ... ?
    
    — Ne me dis pas que tu n’as pas changé d’avis à son sujet ? Il est attentionné et charmant, c’est tout ce qui compte à mes yeux.
    
    Elle est dans son monde de bisounours. Je ne veux surtout pas la détromper. Je campe sur ma position, ce type à un petit quelque chose de louche et il est dangereux. Mais je ne vais pas détruire ses illusions. Puis elle avait l’air d’aimer tellement ce qu’ils se faisaient cette nuit… alors ne pas tuer dans l’œuf son rêve. Je suis soulagée qu’il ne soit pas présent à notre petit déjeuner. Les toasts grillés, les tartines de confitures, autant de petits plaisirs que je m’octroie ce matin. Maman est radieuse.
    
    Le sexe lui réussit donc parfaitement. Oui ! Je devrais dire l’amour, mais je ne sais pourquoi j’en doute de l’amour de ce Bertrand pour elle. Je la laisse baigner dans son bonheur que je ne parviens pas à partager. Allez savoir pourquoi ! Je me cantonne le plus clair de mon temps dans ma chambre, l’esprit dans mes bouquins. Et la nuit qui suit me rapporte des bribes de souvenirs. Nous sommes très vite au moment de son départ pour son rencart avec son gynéco. Le bisou d’usage et elle part, à la bourre comme d’habitude. Je retourne à mes cours.
    
    À peine cinq minutes qu’elle est partie que déjà je suis dérangée par la sonnerie de la porte d’entrée. A-t-elle oublié un truc ? Mais dans ce cas pourquoi sonner ? Elle peut aussi bien rentrer sans passer par la sonnerie. Un second coup me fait aller ouvrir. Merde ! Il est là, souriant avec ses ...
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