Plaisir en forêt.
Datte: 05/02/2022,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Alainylon, Source: Hds
Comme convenu la veille, j’étais venu prendre Véronique à la première heure au bureau pour la conduire jusqu’à la capitale, où elle devait faire des emplettes de décorations pour la prochaine réception organisée par l‘administration dont je faisais partie.
Sitôt le café avalé, nous prîmes la route, en ce très clair et ensoleillée jour de mois de Mai. Pour échapper à la grande circulation stressante des autoroutes, nous primes la nationale. Le paysage y était vallonné, avec des étendues de champs à perte de vue et cela sans croiser une seule habitation.
- Ouh ! Là là, fit-elle après seulement quelques kilomètres parcourus, j’ai une telle envie de faire pipi !
- Ah ! C’est malin. T’aurais pas pu le prévoir avant de quitter la mairie. M‘emportais-je.
Elle ne prit pas la peine de répondre. Ce contentant seulement de gémir tout en faisant la grimace.
Mais après quelques kilomètres supplémentaire elle remit ça de plus belle :
- Ça presse, écoute, lançait-elle, il n’y a pas de toilettes sur la route ?
- Comme tu peux t’en apercevoir il n’y a rien dans les parages. Il faut encore parcourir pas mal de kilomètres avant de trouver une station service.
- Et elle se trouve à combien de kilomètres ta station ?
- Je dirais une bonne vingtaine de kilomètres. Tu penses pouvoir tenir ?
- Ai-je le choix ?
- Pas tellement.
Mais malheureusement pour elle, la station était fermée.
- Tu peux, peut-être, trouver un endroit au bord de la route où t’arrêter ? ...
... Lâcha-t-elle en prenant un air grave.
- Là, en pleine brousse ? Répondais-je.
- Ai-je le choix ! Ce n’est pas le moment que je fasse la difficile, crois-moi ! C’est urgent. Je commence déjà à mouiller ma culotte.
- Bon je vais tâcher de trouver un endroit en urgence.
Par chance pour nous, la route se ramifiait pour plonger vers un petit bois, dont les feuillaisons interceptaient presque toute la lumière des rayons de soleil au rendez-vous ce matin là. Les troncs très rapprochés formaient une barrière visuelle impressionnante.
Très vite je trouvais sur ma droite un chemin forestier et m’y engager. Je roulais encore quelques mètres, suffisamment pour être éloigné de la route, et je stoppais. Je coupais le moteur, et attendis sagement que Véronique daigne bien vouloir quitter son siège pour aller se satisfaire. Mais contre toute attente elle me lâcha :
- Cela t’ennuierai de m’accompagner ? Je ne suis pas très rassurer d’y aller seule.
Pressé de reprendre la route, je m’exécutais. Elle marchait devant moi les jambes curieusement serrées, d’une démarche saccadée.
- Oh ! Là là ! Ça presse ! Ça preeesssse ! Il faut que je me dépêche ! Geignit-elle.
Et après encore quelques pas, elle laissa tomber :
- Tiens, là, ça a l’air bien, non ?
Sans prendre la peine d’attendre ma réponse, elle prit d’elle-même la décision de se diriger derrière un cabanon. Localisé au milieu de quelques arbres. Elle s’immobilisa, puis jeta des regards anxieux autour d’elle, avant ...