La réorganisation
Datte: 27/01/2022,
Catégories:
Collègues / Travail
amour,
Transexuels
policier,
Auteur: Samir Erwan, Source: Revebebe
... internes… mais, Charlène ?
Elle a levé le regard qu’elle avait mauve foncé, a souri en voyant la bière, m’a remercié en prenant une gorgée au goulot, j’ai continué :
— Ne travaillerais-tu pas sur une autre infiltration… ?
Elle a pouffé en faisant jaillir des gouttes sur les papiers et l’ordi devant elle, j’ai poursuivi :
— Par exemple… ton copain ? Est-il vraiment ton copain ou tu es sur une autre mission ?
Elle a posé la bouteille, a claqué l’ordinateur en hochant la tête, souriant intérieurement puis a relevé les yeux vers moi. Je souriais.
— Oui, OK… a-t-elle chuchoté.
Elle s’est levée tranquillement, son jean était serré sur ses jambes fines et elle était pieds nus. Sa chemise à carreaux, un peu trop grande, mais en confortable tissu doux et chaud, baillait sur sa poitrine, un bouton venait de se détacher comme par magie. Elle s’est approchée de moi lentement, petit pas par petit pas, fixant mes yeux, son minois calme, paisible, un petit sourire aux lèvres se dévoilant discrètement. Elle avait une idée derrière la tête. Moi aussi, depuis le début de cette mission, il y a plus de deux ans.
Charlène venait de plus en plus près, son visage très près du mien. Ses yeux en amandes marrons scrutaient les miens, puis mon nez, ma bouche, retour à mon regard, sa chaleur irradiait de nouveau, nos lèvres se sont rapprochées, comme si nous ne nous étions jamais embrassés. Charlène m’a chuchoté :
— Tu veux que je te baise… ?
— Non.
Elle m’a regardé de ...
... côté, intriguée, en respirant fortement, un énorme désir grandissant entre nous. Du même ton, elle a poursuivi :
— Tu veux me sucer… ?
— Non.
— Pourtant…
Elle a fait un pas de côté, a reculé vers la table tout en continuant à me fouillant du regard. Qu’elle était belle dans son jean serré et même dans sa chemise banale, ses courbes, ses fesses, sa féminité, tout son être :
— Si j’ai un désir envers toi, Charlène, ce n’est pas parce que tu as une bite entre les jambes… C’est, je sais pas, toi, tout simplement…
Elle reposait sa bière en me regardant, curieuse :
— Raïssa pensait que… que tu étais peut-être gay… ?
Je me suis esclaffé, comprenant soudainement quelques parties en coulisse de cette histoire :
— Ah ! c’est pour ça ! Tous ces plans foireux lors des repas avec ton « copain » !
— Oui, répondit-elle simplement, en souriant.
— Mais non, je ne suis pas gay. Raïssa pense ça ?
— Elle était intriguée, oui, et elle m’en a parlé…
— Mais non.
J’hésitais à lui dévoiler enfin ma personnalité de Milly. Ç’aurait été le bontiming, à ce moment. Je riais encore, surpris par les racontars de Raïssa et Charlène s’est de nouveau rapprochée de moi. J’ai fait quelques pas vers elle aussi, ayant pris une décision : non, ce n’était pas le bon moment de lui parler de Milly.
— Non, Charlène, je ne sais pas gay.
Elle a hoché la tête, tout yeux tout oreilles, ses lèvres charnues esquissant un sourire de tentation. J’ai donc annoncé, espaçant mes mots :
— Alors, ...