L'habit fait-il le moine ?
Datte: 25/01/2022,
Catégories:
hplusag,
jeunes,
Collègues / Travail
hsoumis,
humilié(e),
contrainte,
hféminisé,
Transexuels
nonéro,
portrait,
pastiche,
Auteur: Charlie67, Source: Revebebe
... ! Les filles ne le rejetaient pas, loin de là. C’était le bon copain, le gars gentil, sympa et qui n’était jamais lourdingue. Et puis, avec un pédé, on ne risquait rien. Bien sûr, cela n’était jamais dit, mais était pensé si fortement.
Il quitta donc rapidement la piscine pour rentrer chez lui, dans son havre, son antre. Le seul endroit où il était bien avec lui-même. Fébrilement, il enfila sa robe fétiche et tout de suite, une plénitude, une paix intérieure l’habita. Il était à la coiffeuse de la chambre à coucher de ces parents quand il entendit :
— Claude, tu es là ? C’est Josepha, je t’ai apporté des tomates.
Il en resta pétrifié, c’était la voix de madame Gimenez, la voisine qui comme souvent en été, passait par la porte-fenêtre du salon plutôt que de faire le tour par la rue.
— Claude, où es-tu ? Réponds-moi.
Quand la femme poussa plus loin sa recherche, elle trouva le propriétaire des lieux dans ses habits féminins et en resta pétrifiée. Le panier de légumes chut au sol, et sa propriétaire sur le premier canapé venu. Le garçon en profita pour s’esquiver, honteux de la situation. Il ne voyait qu’une solution : la fuite, certes pas sur un fier destrier, mais avec sa pauvre Clio !
Fuir, mais pour aller où ?
Après quelques kilomètres, Claude se rendit compte de l’absurdité de la situation. Situation qui le faisait quitter son propre domicile… Que faire, il ne savait. Le périple sans but continuait quand une idée lui traversa l’esprit : pourquoi ne pas ...
... demander l’hospitalité à Pierre ? Pourquoi pas ?
L’adresse indiquée menait dans un beau quartier. Un de ces endroits pavillonnaires qui au contraire du sien respirait l’opulence. Claude hésita longtemps avant d’oser appuyer sur la sonnette de l’interphone. La première réponse, le premier « oui », resta sans réponse.
— Oui, qui est-ce ? reprit la voix métallique.
— C’est moi, Claude.
— Je t’ouvre.
Les roues de la Clio firent crisser les gravillons de la longue allée qui menait au perron de l’habitation. Pierre en tenue décontractée, l’accueillit avec chaleur.
— Je ne t’attendais presque plus, sois le bienvenu !
La tension nerveuse était trop forte et c’est en sanglots que Claude passa le seuil de la maison de son hôte. Celui-ci l’accompagna jusqu’au salon, lui servit un cordial et le laissa déverser son histoire. Il écoutait, le sourire aux lèvres et la mine compréhensive.
Le désarroi du jeune homme se calma, tel un barrage qui après s’être rompu se tarit petit à petit. Le propriétaire des lieux n’esquissa aucun geste, mais juste quelques mots :
— Tu veux dormir ici ? J’ai une chambre d’ami qui est toujours prête pour recevoir toute personne de passage.
Claude accepta timidement. Il investit les lieux, sommes toutes somptueux, profita de la douche puis du lit où il s’enfonça voluptueusement pour partir dans des rêves de dentelles et de soies.
Le réveil fut moins glorieux et le jeune homme se demanda quelle lubie l’avait poussé à se présenter puis à ...