1. L'habit fait-il le moine ?


    Datte: 25/01/2022, Catégories: hplusag, jeunes, Collègues / Travail hsoumis, humilié(e), contrainte, hféminisé, Transexuels nonéro, portrait, pastiche, Auteur: Charlie67, Source: Revebebe

    ... mollets, continua-t-il dans un demi-sourire.
    
    Claude, toujours silencieux, baissait les yeux, triturait le bas de sa robe et ne savait que répondre.
    
    — Bon je vais te laisser, dit-il en se levant du sofa.
    
    Pierre se dirigeait vers la sortie, suivi de son hôte. Il se retourna et lui dit :
    
    — Tu fais quelque chose de spécial, demain soir ? Nous pourrions dîner ensemble ?
    — Euh… fut la réponse embarrassée du jeune homme.
    — Je passe te prendre demain à dix-neuf heures, dit le quadragénaire.
    
    Cette journée du samedi fut un vrai supplice. Que devait-il faire ? Décommander ? Il n’avait aucun moyen de contacter Pierre… Il savait aussi que l’homme se présenterait ponctuellement à l’heure dite. Et puis, que risquait-il ?
    
    À l’heure convenue, Pierre gara son gros S. U. V. devant la porte de Claude. Celui-ci le surveillait depuis la fenêtre de son salon. Il se trouvait comme une midinette à son premier rendez-vous… Bien sûr habillé comme un garçon de son âge en sweat et jean, il s’avança vers la voiture. Il craignit un moment que Pierre ne lui refuse l’accès de sa voiture, car il n’était pas en robe, mais il n’en fut rien. Sobrement, il lui serra la main puis démarra.
    
    L’homme l’emmena dans un endroit particulier, à mi-chemin entre la taverne et le caveau de dégustation. Les convives étaient assis à de longues tables et les serveurs, surtout les sommeliers, passaient entre elles. Ces derniers explicitaient tous les détails aromatiques des précieux nectars. Claude en ...
    ... transparence de son verre de vin regardait Pierre qui lui-même le dardait du regard. L’endroit, le moment, l’instant était magique et plongeait le jeune homme dans un éther féerique.
    
    Il se sentait bien, juste bien.
    
    Ils avaient très peu parlé, quelques banalités pour meubler le temps. Il lui avait dit qu’il était en vacances ; l’homme l’avait informé qu’il était promoteur immobilier et que pour lui, l’activité était basse. Il serait heureux de lui faire profiter de sa maison où il avait piscine, jacuzzi, tennis et surtout de hauts murs assurant une parfaite discrétion. Le retour fut tout aussi silencieux, c’est après lui avoir serré la main qu’il lui tendit une carte de visite avec son adresse et numéro de téléphone.
    
    — Viendras-tu ? lui demanda-t-il.
    — Peut-être, je ne sais pas, répondit Claude.
    
    Ce dernier resta deux jours dans l’expectative. Son oisiveté estivale l’avait poussé à sortir un peu. L’après-midi il avait investi la piscine municipale pour se rafraîchir, mais surtout pour rencontrer quelqu’un avec qui parler. Il connaissait presque tous les jeunes gens qui fréquentaient l’endroit, mais évitait soigneusement les garçons, pour ne pas provoquer des quolibets homophobes. Il s’assit à côté d’une ancienne camarade de classe et ils discutèrent agréablement pendant plusieurs heures. Prompte, elle se leva et se jeta au coup d’un garçon qui soudainement apparut.
    
    Les présentations furent faites, qui ôtèrent toutes illusions à Claude, quand bien même il en aurait eu ...
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