Échanges phaéciens - Histoires de Sexe

Échanges phaéciens

... et je n’ai plus la même forme qu’à mes vingt ans qui sont déjà bien loin, hélas.

À un moment, je me lève pour aller au bar :

— Ah tiens, j’y songe, je vais vous rapporter une des spécialités locales, le kumquat (prononcer : koum kouat).
— Bonne idée ! confirme ma femme.

Je reviens avec quatre petits verres remplis d’une liqueur orange. Blandine est dubitative, tandis que son mari ne fait aucun problème pour vider son verre. Alors elle trempe ses lèvres, elle semble apprécier puis elle finit par vider son verre en trois fois :

— Oui, c’est vrai que ce n’est pas mauvais du tout ! C’est quoi comme fruit ?
— Le kumquat est une sorte de petite orange sucrée. Comme tu peux le constater, ça se laisse boire sans problème, mais ça peut être traître !
— Oui, je te crois, on dirait qu’on peut en boire comme si c’était du jus de fruit…

Nous discutons d’un peu de tout et de n’importe quoi durant une bonne heure, puis nous partons dans nos chambres pour aller dormir, car la journée avait été longue. Néanmoins, j’en profite pour faire quand même un gros câlin à ma femme, ayant dans l’idée de rattraper demain matin au réveil le temps perdu !

Ce matin, après le petit déjeuner que nous avons pris à quatre, sur la plage, allongées sur des transats, les deux Didines causent de leur vie privée respective. Armé de son masque à tube, Barnabé est parti admirer les petits poissons. Pour ma part, je suis resté avec les femmes.

Se faisant dorer au soleil, Amandine explique à sa ...

... voisine :

— Alain est en réalité mon second mari depuis presque douze ans. Je suis restée mariée avec le père de mes enfants environ seize ans. Et puis j’ai préféré prendre le large, car j’avais l’impression de perdre pied.
— T’es partie comme ça ? Ou bien t’es partie pour un autre homme ?
— Je suis partie pour moi-même. J’ai rencontré quelques hommes ensuite, pour le fun. C’est quelques mois plus tard que j’ai rencontré Alain, un parmi d’autres, je l’avoue. Au début, j’aimais bien sa compagnie, il était bien sympa, mais honnêtement, je n’avais pas eu le déclic amoureux pour lui quand je l’ai vu la première fois.

Blandine bafouille :

— Mais, mais, Amandine, ton mari nous entend !
— T’inquiète, il est parfaitement au courant. Je ne lui ai jamais rien caché. À cette époque, je ne cherchais pas à me caser, mais à profiter, sans toutefois négliger mes enfants. Mais vois-tu, mes enfants appréciaient beaucoup Alain, mais pas tellement les autres.
— Tu veux dire que… enfin… que Alain était une sorte de père pour eux ?
— Oui, il y a eu de ça. Mais je te rassure, je n’ai pas épousé Alain uniquement pour donner un nouveau père à mes enfants, ce n’est pas mon style. De plus, ils avaient déjà un père officiel, mon ex. Mais, comment dire… je l’ai découvert sous un autre jour… De plus, au lit, j’aimais bien être avec lui ; d’ailleurs, j’aime toujours être avec lui.

À peine ces mots sortis de sa bouche qu’elle se relève à moitié, se tournant vers moi :

— Et toi, mon cher ...