Échanges phaéciens - Histoires de Sexe

Échanges phaéciens

... truc…
— Toi aussi, tu as le corps qu’il faut, t’es pas mal foutue dans ton genre, t’es simplement un peu plus rondouillette que moi, mais figure-toi que les hommes adorent les courbes.

Sa voisine proteste :

— Ben, ce n’est pas ce que je vois dans les pubs et les magazines…
— Ma pauvre Blandine, si tu crois tout ce que tu vois dans les médias ! T’es bien naïve, ma fille ! Ces mannequins rachitiques représentent quoi ? Même pas un pour cent des femmes. Et encore, je suis généreuse ! T’es une femme, la nature t’a fabriquée avec des hanches rondes pour mieux porter tes enfants, avec un petit ventre comme réserve nutritive et aussi avec des bons lolos pour allaiter ta progéniture.

Ma femme n’a pas été infirmière puéricultrice pour rien. Mais après quelques années de métier, elle a préféré bifurquer vers un métier de bureau, plus calme. C’est ainsi qu’elle s’occupe des relations avec les divers laboratoires et les universités, ce qui est fort différent. À chacun ses choix professionnels, de plus, elle est plus épanouie ainsi.

Je m’éloigne un peu plus, allant rejoindre Barnabé qui nage plus au large. Me voyant arriver, celui-ci me demande :

— Je vois que nos femmes papotent. On dirait qu’elles s’entendent bien. Tant mieux !
— Pourquoi ce « tant mieux" d’un air si réjoui ?

Barnabé nage un peu avant de répondre :

— Ma femme est un peu… disons, réservée. Et ça me fait plaisir qu’elle parle à ta femme. Ça la débloquera peut-être un peu…
— Tu la trouves un peu ...

... coincée, c’est ça ?
— Ben…

Je tente d’en savoir plus :

— Allez, on est entre hommes, et d’ici, elles ne peuvent pas nous entendre. De plus, je la bouclerai, ça restera entre nous. Entre hommes.

Il cède beaucoup plus rapidement que je ne l’aurais cru :

— Coincée ? Ben, oui, quand même… mais bon, c’est vrai que, moi-même, je ne suis pas très expansif, contrairement à toi.
— Tu sais, dans ma jeunesse, j’étais un solitaire, et puis, un beau jour, je me suis jeté à l’eau, et ça m’a plutôt réussi !

Il tourne son regard vers nos compagnes :

— Je vois ça ! La meilleure preuve, c’est ta femme ! J’aurais vraiment aimé avoir une femme comme la tienne ! Ah ça, oui ! Euh… je ne te vexe pas ?
— Pas de souci, tu ne me vexes pas du tout. Entre nous, j’aime bien quand ma femme excite les autres hommes.
— Ah bon ?
— Oui, c’est la preuve que j’ai fait le bon choix !

Puis nous rigolons tous les deux. Barnabé ne dit plus rien au sujet de sa femme, mais je constate qu’il louche souvent sur la mienne ! L’après-midi se déroule très bien, avec un petit retour à l’hôtel pour le goûter et boire quelques boissons fraîches. Puis nous avons fini l’après-midi au fond de la baie où nous avions laissé quelques affaires pour réserver nos transats.

Après le dîner que nous avons pris ensemble, nous décidons (ou plutôt, j’ai aidé à décider) de bavarder un peu ensemble autour d’un verre avant d’aller se coucher assez tôt, car pour ma part, je n’ai pas beaucoup dormi la nuit précédente, ...