Échanges phaéciens - Histoires de Sexe

Échanges phaéciens

... comporte une part de prise de risque, mais aussi de vacherie en pouvant piquer les dominos des autres joueurs, ce qui met de l’animation.

Un bon moment plus tard, Barnabé me demande :

— Franchement bien, ce petit jeu. Ça coûte cher ?
— Non, dans les quinze euros, en général. Tu peux le trouver moins cher en occaz sur le web. Tu as aussi deux autres versions, une « Junior" trop simpliste et une "La Totale" avec diverses extensions, mais ça complique inutilement le jeu, à mon avis.

Nous continuons à faire plein de parties, entrecoupées d’allers-retours au bar pour y chercher des boissons. Blandine semble avoir un gros faible pour cette liqueur orangée ! Après avoir vidé son verre, elle s’exclame :

— Waaah ! C’est vachement bon, ce kumquat !

Son mari intervient :

— Je vois ça, ma chérie ! Tu en es à ton cinquième ou sixième verre !
— Et moi, je compte les verres d’Ouzo que tu t’enfiles ? Alors, fiche-moi la paix !

Je suis étonné par cette répartie. Il est assez flagrant que ma voisine est un peu pompette. C’est vrai que cette boisson est traîtresse. En général, je me limite à un verre, parfois deux, puis je bascule à la limonade ou aux jus de fruit. Ou éventuellement au coca quand j’ai des problèmes de digestion.

Il commence à être tard, les langues se délient. Quand Barnabé daigne lâcher du regard ma femme, il sait s’impliquer dans la conversation, surtout que celle-ci a pris un tour coquin :

— Ah bon ? Et vous avez déjà libertiné ?

Blandine ...

... ouvre de grands yeux, mais ne dit rien. J’explique le point de vue de notre couple :

— Quand un couple est solide, il peut s’offrir de temps à autre ce genre de luxe. C’est une bonne façon de prendre un peu de recul pour mieux se retrouver ensuite.

Barnabé se tourne vers Amandine :

— Et tu le fais souvent, toi aussi ?
— Comme vient de le dire mon mari, c’est une bonne façon de se réoxygéner. Il va parfois de son côté, je vais du mien.
— Et parfois, vous faites ça ensemble, à plusieurs ?
— Ça arrive, mais grosso modo, on préfère les duos. Nous sommes en mode 2+2".

Barnabé cherche un mot dans sa tête, puis le trouve :

— On appelle ça de l’échangisme, je me trompe ?
— Non, tu ne te trompes pas, c’est le bon terme. À ne pas confondre avec le mélangisme qui va moins loin.
— Et donc si un autre couple vous plaît, alors vous permutez vos partenaires. Ça ne doit pas être évident ! Il faut que l’homme te plaise et que la femme plaise à Alain. De plus, ça soit réciproque de la part de l’autre couple.

Amandine soupire :

— C’est vrai que ce n’est pas toujours évident. Mais en général, il existe des sites ou des lieux qui favorisent les contacts.
— Comme des sites de rencontre, mais assez spéciaux ?
— Exactement. Nous sommes d’ailleurs inscrits sur l’un d’eux et nous nous limitons à celui-ci. Les bons sites sont peu connus, très sélectifs, mais ça limite la casse.
— La casse ?
— Dans le domaine du libertinage, tu as beaucoup de fantasmeurs. Pour faire simple, tu ...