1. Le Théâtre de l'Enclume (3)


    Datte: 11/01/2022, Catégories: BDSM / Fétichisme Auteur: megalosex, Source: Xstory

    ... souvent possible lorsque je m’adressais à lui.
    
    Adolphe fait les yeux ronds :
    
    — Le subjonctif ? Je ne connais pas ce genre de sévice. Tu vas m’en dire plus, Chiennasse !
    
    — Maître, c’était juste de la conjugaison… de la grammaire, quoi. Et il avait toujours son Bescherelle à portée de main.
    
    — Un bécherel ? Je n’ai jamais entendu parler d’un tel instrument de torture.
    
    — Ô Maître, il est pourtant bien connu des Xstoriens. Connu et redouté. Combien d’entre eux se sont enfuis, épouvantés, à la seule évocation de son nom !
    
    Adolphe la fusille du regard :
    
    — Oserais-tu insinuer que j’ignore cela ? Prends garde à toi, Chiennasse !
    
    — Ô Maître vén… oh pardon. Le Bescherelle est un précis de conjugaison, un petit livre de couleur rouge. Sans prévenir, il l’ouvrait et me demandait un truc du genre « Fais-moi la conversation au plus-que-parfait du subjonctif ! » Il adorait ça. Je l’ai même vu se masturber en m’entendant décliner ces fameux verbes. Mais, si je me trompais, je recevais des coups de Bescherelle sur la tête.
    
    — Un petit livre de couleur rouge ? Tu es sûre de ne pas confondre avec autre chose ? Ce maître-là, tout comte qu’il était, avait peut-être des tendances maoïstes…
    
    — Non, Maître : je parle bien du Bescherelle.
    
    — Soit ! Et… ça faisait mal, ce… bécherel ?
    
    — Pas trop… jusqu’au jour où, sans m’en rendre compte, je lui ai plus ou moins avoué que ça ne faisait pas si mal que ça, le Bescherelle. Il m’a lancé un regard amusé, et le lendemain il ...
    ... avait une encyclopédie sous le bras : qu’est-ce que j’ai pris ! À moitié assommée dès la première séance.
    
    — Bref, un dominateur un peu spécial, mais un dominateur quand même. Les soumises sont là pour obéir, et il est normal qu’on les secoue si elles ne font pas exactement ce qu’on leur demande. Pas vrai, les gars ?
    
    Le public, tout gagné qu’il est à la cause d’Adolphe, éructe :
    
    — Oh oui ! Oh oui ! Il faut cogner la soumise Chiennasse !
    
    Une fois le calme revenu, Adolphe change de registre. Regardant la soumise droit dans les yeux, il l’interpelle :
    
    — Dis-moi, Chiennasse, que penses-tu de moi ? Comment me trouves-tu ? Attention à ta réponse !
    
    — Maître, vous êtes le plus grand des dominateurs ; vous n’avez rien de commun avec les autres. Ô Maître, vous êtes bien plus qu’un dominateur, avec vos chaussures à clous et votre petite moustache… Maître, pour tout dire, vous êtes un redoutable dictateur !
    
    Ce seul mot a le don de mettre le public en ébullition. Des applaudissements frénétiques retentissent. Les voilà qui se lèvent tous. Des rictus sadiques apparaissent sur leurs visages.
    
    Adolphe lève les bras et réclame le silence :
    
    — Je commence à t’apprécier, Chiennasse. Un tel compliment à moi, le plus cruel des dominateurs !
    
    Puis il regarde la soumise droit dans les yeux :
    
    — Et puisque toi et moi sommes maintenant entrés dans l’ère de la collaboration, tu vas me dire ce que tu penses de ces pinces à linge que j’ai posées sur tes tétons.
    
    — Mmmm ! Cela ...
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