1. Mille neuf cent soixante huit (4)


    Datte: 08/01/2022, Catégories: Inceste / Tabou Auteur: Conkupiçan, Source: Xstory

    ... Pendant les quelques secondes que cela m’a pris ma mère avait déjà entrouvert la fenêtre juste une fente, en silence.
    
    Et à voix basse:
    
    — Un gros porc bouffe mes oignons de fleurs et mes dahlias!
    
    Elle prit le fusil à verrou, ouvrit la culasse et introduisit la barette de cinq cartouches dans le magasin. La barette en fer blanc fût éjectée sur le sol, puis chargement dans la chambre, sûreté à gauche ( je remarquai qu’elle ne tenait pas la poignée à pleine main, mais que le pouce restait sous le verrou).
    
    Bang.
    
    — Merde... lâcha ma mère.
    
    Éjection, deuxième cartouche. Sans perdre la position. Avec une dextérité et une rapidité professionelle. Visée.
    
    Re bang.
    
    — Voilà. Il a son compte le gros cochon. On ne vient pas me bouffer mon gazon aussi facilement.
    
    Fine allusion...
    
    Ejection des trois cartouches restantes non tirées. Mise en sécurité professionnelle, contrôle de la chambre. Une technique maîtrisée et sans concession.
    
    — Allez on s’habille.
    
    Dehors le sanglier, un jeune mâle, gisait à la fin d’une fine trace de sang.
    
    — Je l’ai touché à la cuisse au premier tir. C’est dommage d’avoir raté. Il va avoir un jambon nécrosé. Ces erzatz de balles en acier boches de la fin de la guerre ça déchiquette tout!
    
    Je vis le deuxième tir mortel derrière la gorge.
    
    — Va chercher de la sciure et des cendres, mets en sur le sang et nettoie le sol.
    
    — Mais maman, on est seuls ici.
    
    — Ben voyons. Deux coups de Mauser dans la montagne, à quatre heures du ...
    ... matin, c’est sûr que c’est discret. Allez bouge.
    
    — Et viens m’aider à pendre ce lourdeau dans la cave. Ramène des gants, c’est plein de maladies ces bestiaux. Et le couteau de cuisine pointu aussi.
    
    On a pendu le sanglier pas si gros à une poutre de la cave, maman a ouvert le ventre d’un trait de couteau et les tripes se sont vidées dans une grande bassine. Avec une dextérité incroyable elle ouvrit la peau des pattes de devant, après avoir tranché les quatre pieds.
    
    — Faut surtout pas que le couteau touche la viande, seulement la peau. À cause des maladies.
    
    Puis elle l’a dépecé en partant de l’arrière vers le bas de la bête pendue, tirant la peau qu’elle séparait des chairs à la pointe du couteau.
    
    -Tiens ce sont les roubignoles. Ce sera pour ton repas de midi.
    
    Et devant mon air dégoûté:
    
    — Mais non je rigole ! Et elle éclata de rire.
    
    On découpa la viande à la scie à métaux et au couteau. Mais en suivant les consignes d’hygiène strictes de ma mère.
    
    -Demain on va porter tout ça chez le père H. Il peut le conserver dans sa chambre froide .
    
    Puis elle enleva son lourd tablier de toile et ses gants de caoutchouc.
    
    — Va prendre une douche et monte dans la chambre, je te rejoins.
    
    Je m’exécutai rapidement. J’avais compris. Le réveil, la mort violente, le goût du sang avaient dû éveiller chez elle un désir aussi légitime qu’impérieux et soudain.
    
    Je commençais à comprendre qu’il y avait en plus chez elle ce que l’on appellerait aujourd’hui un syndrome ...
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