1. Au pays des mille étangs


    Datte: 04/01/2022, Catégories: fh, campagne, Oral pénétratio, init, sf, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... intégrale qui me semblait en latex, brillante et, je dois l’avouer, fort seyante. La ferme aurait-elle été transformée en boîte de nuit ? J’avais du mal à comprendre.
    
    — Désolé, je suis tombé en panne tout près d’ici. J’ai vu de la lumière et je me suis dit que je pourrais peut-être téléphoner, parce que mon portable ne fonctionne pas non plus.
    — Oh !… Pauvre Monsieur. Mais que faites-vous par ici à cette heure ?
    — Je pourrais vous poser la même question. Moi, je suis venu écouter le brame du cerf. Et vous ? Il y a une fête ici ?
    — Pas du tout. C’est pour une réparation que mes frères sont en train d’effectuer.
    — Ah ? Une moissonneuse-batteuse certainement, avec cet éclairage…
    — Ce doit être cela, oui.
    — Ça ne m’explique pas votre tenue, de latex, je suppose ?
    — Ça y ressemble en effet. C’est une combinaison de travail, simplement. Pratique parce que très résistante et isotherme.
    — Ah très bien. Alors, je peux téléphoner ? Juste pour appeler un dépanneur. Peut-être auriez-vous un téléphone portable en état de marche ?
    — Non, je n’en ai pas. Mais s’il s’agit d’une panne, comme nous sommes ici pour dépanner, ce ne devrait pas être bien difficile. Où est votre véhicule ?
    — Par ici, à trois cents mètres environ.
    — Eh bien, allons-y.
    
    Elle me devance. Je la suis avec un temps de retard. Un tas de choses troublantes se bousculent dans ma pauvre tête. De l’étrangeté de ma panne subite à cette lueur bizarre, en passant par cette fille absolument canon en combinaison ...
    ... de latex qui se propose de réparer ma bagnole. Et puis cette impression de recevoir ses mots en direct dans ma tête. C’est vrai qu’il ne fait pas suffisamment clair pour que j’aie pu voir les mouvements de sa bouche, ni même les traits de son visage. Elle marche d’un bon pas sans hésitation, comme s’il ne faisait pas nuit, j’ai presque du mal à la suivre. La lune m’offre juste assez de lumière pour apprécier les oscillations de son bassin bien galbé sous une taille fine s’évasant harmonieusement vers un buste sculptural. Très belle femme, vraiment. Nous arrivons près de ma voiture et je lui explique ce qui s’est passé. Elle fait mine de m’écouter puis déclare :
    
    — Je vois ce que c’est, rien de grave, j’en ai pour une seconde. Mais avant, j’aimerais que vous me fassiez entendre ce que vous êtes venu écouter, s’il vous plaît.
    
    Je n’en ai absolument pas envie, j’ai eu ma dose, je suis fatigué, j’ai envie de rentrer, je travaille demain, ou plutôt tout à l’heure, et je ne rêve que de me glisser dans mes draps douillets. Et pourtant je m’entends répondre :
    
    — Mais bien sûr, venez, vous verrez c’est étonnant.
    
    C’est dit, c’est dit. Nous y allons. Encore plus de cinq cents mètres pour retourner au carrefour des allées. Au fil de nos pas, le sifflement et la lueur de la ferme s’estompent puis disparaissent totalement, nous laissant seuls avec la lune et, peu à peu, les mugissements rauques des cerfs. Nous sommes d’abord silencieux, les oreilles attentives, puis je souhaite lui ...
«1...345...26»