Au pays des mille étangs
Datte: 04/01/2022,
Catégories:
fh,
campagne,
Oral
pénétratio,
init,
sf,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... marcher avec ces chaussures hautes… Pourquoi les hommes n’en portent pas ?
— Je ne sais pas, une coutume ou une mode. Sûrement aussi parce que les hommes sont en moyenne plus grands que les femmes, sauf certains rois et présidents de la République.
— Je découvre, je découvre… vous êtes un peuple très bizarre.
Il n’empêche que j’ai quand même laissé quatre mille cinq cents euros dans cette fichue boutique, sans même avoir sauté la vendeuse. Nous sommes ensuite allés dans une épicerie fine dans laquelle j’ai fait des achats dignes des jours de fêtes et de gala. Tout y passa, du saumon fumé au foie gras en passant par la truffe, les confits, les vins fins, le champagne Dom Pérignon et tous les mets les plus raffinés. Quasiment la même facture, mais pour un volume moindre. Heureusement que je suis nouvellement riche, en espérant ne pas avoir d’ennuis. En rentrant, je fis un déjeuner d’exception pour cette femme d’exception. Au-delà de l’analyse chimique de ce que je lui fis goûter, elle y trouva un certain plaisir, voire un plaisir certain. Cependant, elle goûta plus que ne mangea, prenant une bouchée de-ci, de-là pour déguster, revenant sur certaines choses qu’elle trouvait plus plaisantes. Je sais au moins qu’elle appréciait beaucoup le champagne, qu’elle buvait sans modération. Jusqu’au moment où elle se leva d’un bond :
— Je… je ne sais pas… je sens… quelque chose coule… oh là là !
Ben oui, pas l’habitude de s’alimenter de cette façon, elle a fait pipi dans mon ...
... salon ! J’ai ri, mais ri ! Elle en fut très ennuyée. Je lui montrai alors les toilettes et la façon de s’en servir, juste contrepartie au plaisir d’absorber des aliments par la bouche. Mais pas de souci de ménage ou de lessive, avec elle tout retrouve son état initial en un clin d’œil.
— Je suis vraiment navrée. C’est quelque chose qui n’arrive jamais, puisque nous n’utilisons pas cette façon de nous nourrir.
— Ce n’est vraiment pas grave. Mais dis-moi, ton corps parvient à digérer, je veux dire à synthétiser cette nourriture ?
— Oui, assez facilement, il a gardé la mémoire de l’ancien temps, quand nous nous nourrissions aussi comme ça. Mais ces éléments sont beaucoup plus complexes que le seul nitrogène. Ils en contiennent aussi, mais également plein d’oligo-éléments. Certains sont utilisables directement, d’autres doivent être décomposés. C’est parfois plus facile, parfois plus compliqué.
— Attention, tu auras aussi des déchets solides à éliminer. Pense à bien les maîtriser.
— Tu as raison, je m’y prépare. Et vous, comment faites-vous pour ça ?
— Nous ? Nous subissons cette contrainte depuis la naissance. Alors cette maîtrise s’acquiert très jeune, vers deux ou trois ans selon les enfants, parfois un peu plus tard. Après, c’est une habitude et on n’y pense plus. Mais en devenant vieux, parfois, les muscles s’usent et… les problèmes reviennent. Alors comme les bébés, on porte des couches.
— Des couches ? Des couches de quoi ?
— On appelle cela des « couches », c’est ...