1. Mise à l’air


    Datte: 01/01/2022, Catégories: fh, Transexuels policier, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    ... de son sexe en érection dans sa petite culotte rose m’avait troublée.
    
    La patience ne faisait pas partie de mes qualités. « Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! ».
    
    J’appelai un taxi et lui donnai l’adresse de l’hôtel où logeait Charles. La femme dont j’avais endossé le rôle allait se rendre ridicule, la flic faisait son boulot. Quand je descendis du véhicule devant l’entrée de cet hôtel anonyme, j’eus un instant de flottement. J’allais débarquer chez un mec à l’improviste. Qu’est-ce qu’il allait penser de moi ? Peut-être ne serait-il pas là ! Le hall, l’ascenseur, le couloir, la porte. Je frappai. Un bruit à l’intérieur. La personne qui était à l’intérieur ne semblait pas pressée d’ouvrir sa porte.
    
    — Charles ! C’est moi, Colette !
    
    Réaction ! La porte s’entrouvre. Une tête blonde féminine apparaît dans l’entrebâillement. Recul, stupeur. Il avait eu vite fait de trouver une autre conquête.
    
    — Désolée. Je ne veux pas déranger. Je croyais… commençai-je
    
    La porte s’ouvre entièrement.
    
    — Entre Colette ! Tu ne me déranges pas.
    
    Cette voix… Ni tout à fait la même ni tout à fait une autre ! Celle de Charles incontestablement, mais avec des intonations plus féminines. Celles de Charline ! Soupçon ! Flic un jour, flic toujours ! Elle/il s’efface pour me laisser entrer. La chambre est la même. Mais où j’avais quitté, l’autre matin, un petit homme presque chauve, je me trouvai face à une blonde peroxydée, superbement maquillée, jambes gainées de ...
    ... noir, perchée sur des talons de plus de 10 cm, et vêtue d’une minirobe noire qui épousait son corps androgyne. Au moins, il ne s’était pas affublé d’un artefact de poitrine. Elle était bien plus sexy que je ne l’avais jamais été. Ainsi vêtue, elle ressemblait à la nana de la vidéo.
    
    Alors que je béais, genre carpe qui avale tous les moucherons qui passent, l’esprit traversé de pensées contradictoires, lui, elle, enfin je ne sais plus, avec un aplomb et un naturel total me claqua deux bises.
    
    — Je suis contente de te voir ma chérie, zézaya-t-elle. Tu me surprends dans ma plus profonde intimité.
    
    Et moi comme une conne de lui demander :
    
    — L’intimité de Charline !
    — Non pas Charline, s’il te plaît. Mon moi féminin se prénomme Charlotte.
    — Claude t’avait appelé Charline ?
    — Il fait ça pour me taquiner. Il est un peu lourd. Dans un moment d’abandon, je lui ai confié une mésaventure qui m’est arrivée avec un homme qui m’appelait Charline. Alors il en rajoute. Mais je préfère Charlotte. Tu ne trouves pas que ça me va bien ?
    
    Ça lui allait très bien. À moi beaucoup moins. Il me replongeait illico dans mon enquête. Je faillis lui demander de me raconter cette histoire, de lui balancer le nom de Sanmarco, mais son apparence, sa tenue sexy me donnaient d’autres priorités, surtout qu’elle enchaînait :
    
    — Je te plais comme ça ?
    
    Pas de faux-fuyant. Attaque frontale. Que pouvais-je répondre ? La vérité.
    
    — Oui ! Tu me troubles vraiment. Tu es tellement femme.
    — Je suis ...
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