1. Mise à l’air


    Datte: 01/01/2022, Catégories: fh, Transexuels policier, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    ... message sur chacun de leur répondeur en leur demandant de m’appeler dès la lecture dudit message.
    
    Je classai quelques paperasses et décidai de rentrer à Bressoles, prendre un bon bain, des affaires de rechange, et passer la soirée au Babacha en espérant que Charles y soit. En passant devant la salle de repos, je fus attirée par une interview sur FBM-Lyon de Marcel Oldborg, un vieux politicard encore très influent dans la région malgré sa déculottée aux dernières élections. Depuis cette déroute, il déblatérait sur la ville chaque fois qu’il pouvait. Cette fois, c’est nous qui avions droit à son courroux : de son temps, l’assassin aurait déjà été sous les verrous. Sans parler de l’existence de ce réseau pédophile qui déshonorait la ville de Lyon et pas seulement. La seule chose qu’il omettait : ledit réseau existait déjà sous son règne. Je n’écoutais pas plus longtemps sa diarrhée venimeuse plus préoccupée par les bouchons qui m’attendaient sur la A42.
    
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    CHAPITRE 12
    
    Depuis presque une heure je faisais durer mon demi, et aucune trace de Charles. Claude, tout en me servant, ne s’était pas gêné pour me vanner sur mon « élégance ». J’avais fait des efforts. Longue station dans ma salle de bain : d’abord un émondage sévère de ma toison en friche depuis mon veuvage (!). Ensuite, une inspection rigoureuse de mes aisselles et de mes jambes afin de vérifier qu’aucun poil récalcitrant n’avait résisté à l’épilation. Enfin, j’avais discipliné mes boucles pour ...
    ... que ça ressemble vaguement à une coiffure. Après une valse-hésitation devant ma glace, j’avais renoncé au maquillage. Le comble : l’habituée du jean/chemise avait cédé la place à une grande bringue portant un haut dentelé sur une jupe courte. D’après Gab, qui savait toujours trouver le mot gentil, le galbe de mes jambes compensait mon absence de hanches. J’avais opté pour des talons plats un peu pour que la différence de taille avec Charles ne soit pas trop grande, beaucoup parce que le rayon talons hauts n’existait pas dans ma penderie et que le risque de me tordre une cheville était trop grand.
    
    Le but affiché était de séduire, de vamper Charles pour aborder le sujet Sanmarco. Les coïncidences, dans mon monde, n’existaient pas. Charline : il ne devait pas avoir 36 travs prénommé(e)s ainsi sur la place de Lyon. L’âge correspondait. La silhouette aussi : la femme de la vidéo pouvait être Charles. Que, en prime, on se retrouve dans le même troquet… Pour le moins bizarre, pour ne pas dire suspect. L’image de Charles montant dans le VTC m’avait poursuivie toute la journée. Le milieu LGBT lyonnais n’était pas extensible. Charles et Sanmarco pouvaient se connaître. À moi de l’amener à parler. Derrière cette démarche professionnelle se cachaient des choses plus troubles : virer Anna de mes pensées en allant plus loin avec cet « homme ». La soirée où il m’avait fait jouir avait donné naissance à des désirs pervers, contre nature pour la lesbienne pure et dure que j’étais. La vision ...
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