Catho coincée - Histoires de Sexe

Catho coincée

... nous ont foutus à la porte, c’est vrai qu’on était un peu déprimés et qu’on picolait un peu pour se remonter le moral.
— Et puis voilà, on s’est retrouvés tout seuls, dans la rue, plus de toit, plus de voiture, plus rien, comme des cons. Alors on s’est réfugié là, un entrepôt que je connaissais quand je livrais. Il y pleut pas trop, y a un vieux poêle qui crame tout ce qu’on lui met l’hiver, et puis personne vient nous faire chier.
— Y a que toi qui viens nous voir pour nous apporter à manger. Tu penses bien qu’on veut pas te faire de mal. Mais c’est vrai que tu nous as pas mal travaillé le manche avec tes roploplos et ton joli cul. Alors voilà, on s’est dit que… tu refuserais p’têt’ pas de t’envoyer en l’air en nous dégorgeant le poireau.
— Oh, mon Dieu, s’écria Viviane, comment vous parlez de ça. Mais d’abord on ne couche pas comme ça avec n’importe qui. Il faut être marié et s’aimer très fort.
— Ma pauv’ chérie, tu crois au bon dieu et au père Noël par-dessus le marché ! Faut pas tout mélanger, ma cocotte. Y a le mariage, c’est vrai, et puis y a la baise, et c’est pas pareil.
— Comment cela ? interrogea-t-elle, curieuse d’entendre leur « philosophie »
— Allons, réfléchis deux secondes. Toi comme nous, t’as un truc entre les jambes qui te démange de temps en temps, non ? Dis pas le contraire, on t’a vue tout à l’heure te secouer de partout en bavant de la moule.
— Euh… Oui, on peut dire ça comme ça…
— Bon, eh bien quand ça démange trop, faut bien trouver moyen de ...

... se calmer.
— Souvent y a la « veuve Poignet », dit Raymond.
— La quoi ?
— La « veuve Poignet », répéta-t-il en mimant le geste de se branler.
— Ah… d’accord.
— Tu dois bien te faire minette toi aussi, toute seule dans ton plumard.
— Euh… non… enfin… ça m’est arrivé, fit-elle en rougissant.
— Bon, ben ça soulage, mais ça vaut pas tirer un bon coup !
— Et si y avait que les gens mariés qui tiraient des coups, comment qui feraient les autres ? Hein ?
— Euh… Je ne sais pas, ils s’en passent ?
— Tiens donc. Mais non, ma cocotte, tout le monde baise, les jeunes, les vieux, les militaires, les clodos comme nous, même les curés ils baisent.
— Ah non, pas les prêtres. Ils ont fait vœu de chasteté.
— Ha-ha-ha-ha-ha ! Mais tu rêves ma pauvre. Et à quoi donc qu’elles servent les bonnes des curés, hein ? Elles font pas reluire que les cuivres !
— Oh ! Menteurs !
— Tiens donc. Prends la Marthe, la bonne du curé d’ici. Un jour je faisais le jardin, du temps de l’ancien curé. C’était l’été et les fenêtres étaient ouvertes. J’entendais taper, taper dans la cuisine, comme si on voulait enfoncer un clou qui voulait pas. J’ai voulu rendre service et je suis allé voir. La Marthe était agrippée à plat ventre sur la table de la cuisine, jupons retroussés, et le curé était en train de la bourrer si fort que la table ballottait à chaque coup de queue et cognait en mesure sur le plancher.
— Non… Marthe ?
— Oui, Marthe, pourtant pas belle, faut avoir faim !
— Mon Dieu… Ce n’est pas ...