1. Vengeances


    Datte: 22/12/2021, Catégories: fh, extracon, vengeance, jalousie, Oral pénétratio, historique, historiqu, Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe

    ... qu’elle ne chût pas au cas où serait prise de faiblesse. La troupe chevauche jusqu’au coucher du soleil. Catherine serre les dents, la tête lui tourne, mais elle ne se plaint pas et suit le rythme. Lorsqu’enfin le signal du bivouac est donné, il faut la descendre de sa monture.
    
    En l’absence de chirurgien c’est de nouveau le glaisan qui la panse. Quand il a fini, il s’approche de l’officier canfrais pour lui faire part de son inquiétude :
    
    — Monsieur, Mademoiselle de Révilly a perdu beaucoup de sang, elle est fort faible. Je ne sais combien de temps elle pourra continuer sans vrai repos.
    — Morbleu et nous devons chevaucher encore une grande journée. Je vais faire confectionner un brancard.
    
    Le lendemain Catherine est allongée sur une civière portée par deux chevaux. Durant la journée les deux officiers devisent. Monsieur de la Renardière, l’officier, se fait narrer les événements qui se sont déroulés au camp glaisan, en retour il raconte au comte le travestissement de Catherine, son engagement comme porte-guidon sous le nom d’un sien cousin dans la compagnie du capitaine de Ferrand-Tonnerre, des houzards de Chamborant, son beau-frère de qui il tient l’histoire, et la charge qu’elle a menée à travers les colonnes glaisanes pour avertir l’armée des dangers qu’elle courait de se faire surprendre et enfin son élévation au grade de lieutenant.
    
    Le soir la colonne arrive enfin au camp canfrais. Une estafette ayant été envoyée, Catherine y est attendue par Monsieur Ambroise ...
    ... Répa, le chirurgien. Ce dernier inspecte les blessures et se déclare fort satisfait de la manière dont les plaies ont été suturées et en félicite le capitaine de La Renardière qui lui répond que cela a été fait par le colonel glaisan. L’homme de l’art se tourne alors vers le prisonnier pour à son tour le complimenter pour les soins donnés sans lesquels Mademoiselle de Révilly aurait eu beaucoup moins de chances d’arriver vivante au camp et que lui-même n’aurait pas fait mieux. Samuel lui narre qu’il a longtemps assisté son oncle et qu’il aurait bien voulu suivre ses traces, mais que son père ne l’avait point entendu ainsi. Le chirurgien a longtemps correspondu avec son confrère glaisan. Il s’ensuit une grande discussion qui ne s’interrompt qu’à regret quand Monsieur Paré se rend compte que le colonel est fort las. Il l’envoie dans sa propre chambre pour qu’il s’y repose et retourne auprès de la blessée pour s’assurer que tout va bien et converser un peu avec elle.
    
    Le lendemain le Maréchal de camp Claude-Louis-Hector de Larvils commandant ce corps d’armée vient rendre visite à la protégée du Dauphin. Il y retrouve Monsieur Répa venu voir l’état de la blessée. Un peu plus tard il fait venir le glaisan :
    
    — Colonel, le bonjour.
    — Le mien, Monsieur le Maréchal. Quant à moi il serait meilleur si je me trouvais en autre état.
    — Hélas, Monsieur, je ne puis malgré la demande que m’en a faite Mademoiselle de Révilly de rendre la liberté à un gentilhomme tel que vous. Ce que je ...
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