Vengeances
Datte: 22/12/2021,
Catégories:
fh,
extracon,
vengeance,
jalousie,
Oral
pénétratio,
historique,
historiqu,
Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe
... puis faire en revanche c’est vous autoriser à l’accompagner quand elle retournera à Ressaville.
— Monsieur le Maréchal, je vous en remercie.
La conversation se poursuit encore un moment avant que le Maréchal ne retourne à ses devoirs.
À l’étonnement de la faculté, Catherine faisant preuve d’une belle vitalité se rétablit en moins de trois semaines. Les visites ne lui ont pas manqué. Moult officiers sont venus à son chevet, parmi ceux-ci Monsieur de Ferrand-Tonnerre le capitaine l’ayant engagée, les houzards de Chamborant étant de cette armée.
Elle est tout à fait rétablie quand une armée glaisane se décide à venir secourir la place assiégée. Oyant cela Catherine sans barguigner rejoint le capitaine qui la voyant arriver s’étonne :
— Mademoiselle, que faites-vous céans ?
— Ce que je fais céans ! Je fais ce que tout officier du Roy, quand s’annonce le combat. Je rejoins ma compagnie.
— Mais…
— Je suis officier. Mon brevet a été signé par Sa Majesté et contresigné par Monsieur le Secrétaire d’État à la Guerre. Il serait indigne que je me défile. Ce serait trahir l’honneur qu’ils m’ont fait si je considérais ce brevet comme un hochet à encadrer pour flatter ma vanité.
Monsieur de Ferrand-Tonnerre est fort embarrassé. D’un côté, il répugne à emmener une femme au combat, avec les conséquences qu’il imagine s’il devait lui arriver quelque chose, d’un autre il ne peut nier qu’elle est officier du Roy. Au nom de quoi refuserait-il à un officier dûment breveté de ...
... servir, celui-ci fut-il une femme ?
Il sent peser sur le regard des officiers et des soldats qui l’entourent, mais il ne balance guère. Sa décision est prise. À dire vrai, elle l’était déjà quand il l’a vue s’approcher. Il a trop de respect, non seulement pour son courage, mais aussi pour ses capacités à entraîner les hommes, à juger des situations, en tirer les conséquences et prendre des décisions, pour lui refuser une place qu’elle mérite bien plus que d’aucun de sa connaissance.
Il la regarde dans les yeux :
— Lieutenant, votre tenue n’est pas réglementaire. Remédiez-y, nous partons dans dix minutes.
— À vos ordres.
Catherine salue et cinq minutes plus tard le Lieutenant de Révilly prend sa place auprès de son supérieur qui met la colonne en marche.
Sur le terrain où les glaisans ont pris position les premiers, les deux armées fortes d’environ 50 000 hommes chacune se font face.
La compagnie de houzards doit éclairer l’armée sur le côté où les glaisans occupent une colline qui domine le flanc gauche des canfrais. Ils y ont installé plusieurs batteries qui tiennent sous leur feu tout le terrain, rendant pour cette aile toute manœuvre risquée. Il faudrait les déloger, las plusieurs lignes d’infanterie les couvrent et si du côté glaisan la pente est douce, de celui des canfrais, elle est fort raide et encore plus à gauche c’est à pic vers un terrain de ravines caillouteuses. Dans ce secteur l’armée canfraise ne peut guère manœuvrer, mais doit conserver des ...