Vengeances
Datte: 22/12/2021,
Catégories:
fh,
extracon,
vengeance,
jalousie,
Oral
pénétratio,
historique,
historiqu,
Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe
... Reprenez des forces, vous allez en avoir besoin.
— Monsieur, avant de dormir, j’aimerais connaître le nom du gentilhomme à qui j’ai l’honneur.
— Je suis Samuel Comte de Calbray, pour vous servir.
— Je suis très honorée de rencontrer l’homme qui a porté au plus haut la gloire de son Roi et permis la victoire de ses armes, même si cela s’est fait aux dépens de mes compatriotes.
Une cavalcade se fait entendre. Elle ajoute :
— Je crois, Monsieur, que vous n’aurez point à aller les quérir du renfort.
Bientôt une demi-douzaine de cavaliers apparaît sur le chemin. Ils avancent avec précaution. En apercevant le comte, ils se déploient sauf un qui fait demi-tour. Samuel se dirige vers eux. Après quelques pas il réalise que ce sont des canfrais. Calmement, il bifurque vers son cheval. Visiblement c’est une patrouille de reconnaissance. S’il réussit à sauter sur son cheval et s’enfoncer dans le bois, il y a peu de chance qu’il cherche à le poursuivre de crainte de tomber sur un détachement.
Las ! Deux nouveaux cavaliers sortent du bois, probablement des flancs-gardes, qui lui coupent la retraite. Quant à une fuite côté champ, avec son cheval épuisé inutile d’y songer. Les hommes pointent leur carabine. Il est évident que chercher à résister équivaudrait à un suicide, aussi préfère-t-il ne pas faire de gestes pouvant être mal interprétés. Il reste immobile. Les canfrais s’approchent précautionneusement, un sous-officier descend de cheval, le comte lui tend son épée, ...
... l’autre la prend.
— Monsieur, vous êtes notre prisonnier.
Un cavalier avance son cheval vers la blessée, descend en sortant un coutelas en murmurant :
— Nous avons un officier, on ne s’encombre pas d’un soldat blessé.
Le comte n’a pas entendu, mais comprend. Il bondit et donne un coup de botte à l’homme qui se penche. Celui-ci se redresse l’œil mauvais et se précipite vers Samuel qui évite le coup de couteau et envoie son adversaire mordre la poussière. Le soldat se relève furieux et va pour réitérer son attaque. C’est alors que surviennent d’autres cavaliers. Un officier interpose son cheval. Quand il apprend ce qui se passe le capitaine canfrais est furieux. Il fait saisir le soldat, présente ses excuses au glaisan et donne le signal du départ en ordonnant d’abandonner le blessé, sans laisser à quiconque le loisir de placer un mot. Le comte l’arrête alors qu’il a déjà le pied à l’étrier.
Monsieur de La Renardière est étonné en apprenant que le soldat est une femme, surpris que ce soit une canfraise et abasourdi quand enfin son nom lui est révélé. Enfin Mademoiselle de Révilly est retrouvée. Il s’inquiète de savoir comment elle se sent et pense pouvoir supporter d’être déplacée. Comme elle affirme que cela va et qu’elle peut chevaucher. Bien qu’un peu dubitatif, mais poussé par le péril que représente la trop grande proximité du camp ennemi, il ordonne que lui soit amené un cheval.
Catherine est hissée sur sa monture. Deux solides gaillards l’entourent pour ...