Vengeances
Datte: 22/12/2021,
Catégories:
fh,
extracon,
vengeance,
jalousie,
Oral
pénétratio,
historique,
historiqu,
Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe
... courage pour s’avancer au milieu des soldats, de l’audace pour s’approcher du lieutenant pour s’expliquer avec lui et du sang-froid pour la manière dont il a réussi à s’extirper du camp.
— Allez, mon garçon, c’est fini. Ne vous entêtez pas.
— Qu’ai-je perdre ? Je préfère mourir les armes à la main que pendue.
— J’ai entendu ce que vous avez dit au lieutenant. Je vous donne ma parole d’officier et de gentilhomme que vous pourrez vous expliquer.
— Vous croyez que cela changera quelque chose ?
Comme il va pour répliquer, Catherine s’évanouit. Il s’approche prudemment et la désarme.
Après la mort de sa mère, il a été élevé par le frère d’icelle, chirurgien réputé. Il l’accompagnait souvent et voulait poursuivre dans cette voie. Quand son père qui guerroyait contre les sauvages aux colonies revint, il s’opposa à cette vocation. Son fils unique, futur Comte de Calbray se devait de poursuivre la tradition familiale et être militaire. Il obéit, la mort dans l’âme.
Il fait un bandage à la tête, puis entreprend d’ôter la veste du jeune homme, puis sa chemise pour s’occuper du bras et du côté. Il ne peut retenir de s’exclamer :
— Morbleu ! Une femme !
Revenu de sa surprise, il fait de la charpie de la chemise et panse la dame. Apparemment rien de vital n’a été touché, mais elle a perdu beaucoup de sang. Il la redresse un peu et la fait boire. Elle reprend ses esprits.
— Ne vous agitez pas, Madame, ou vous allez recommencer à saigner.
— Ha ! Vous savez.
— ...
... Oui, j’ai vu en vous soignant.
— Vous auriez dû vous éviter cette peine. Dans quelques jours je serais morte de toute manière. Dans l’armée glaisane aussi on doit peu apprécier de voir occire ses soldats hors des batailles. Par une femme qui plus est.
— Mais, qui êtes-vous ? D’où venez-vous ? demande Samuel pris d’un doute.
Après une brève hésitation, Catherine se dit qu’après tout autant raconter son histoire et demander à ce gentilhomme de prévenir sa famille et le dauphin. Elle raconte, la prise de la ville, la captivité, le retour, le séjour à la cour, son désir de vengeance. Elle n’omet pas même la manière dont elle s’y est prise pour demeurer dans le camp glaisan sans éveiller les soupçons. Elle ne narre pas, en revanche, comment elle s’y est prise pour arriver au camp glaisan. Elle présente sa demande quant à avertir sa famille et le dauphin. Le comte l’écoute, fasciné. Il se lève s’approche du cheval de Catherine, fouille dans les fontes et dépose près d’elle les vivres qu’elles contiennent, un bidon d’eau et étend sur elle une couverture.
— Madame, demain je vais retourner au camp pour chercher du renfort. Je ne puis vous ramener seul, votre cheval est épuisé et le mien ne supporterait pas deux cavaliers. Mon Dieu le chemin va être long.
Catherine met quelques secondes à réaliser ce que l’officier vient de dire. Ni plus ni moins qu’il va partir et la laisser seule avec son cheval. Elle bafouille :
— Monsieur, je…
— Madame, ne dites rien ! Reposez-vous. ...