Vengeances
Datte: 22/12/2021,
Catégories:
fh,
extracon,
vengeance,
jalousie,
Oral
pénétratio,
historique,
historiqu,
Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe
... d’une balle au bras, une autre m’a éraflé la tête, dit-elle en montrant une petite cicatrice près de son oreille et une dernière m’a touchée au flanc. Aucune n’était mortelle à dire vrai, mais la chevauchée pour m’échapper m’a fait perdre beaucoup de sang. Quand le colonel m’a rejointe, je tenais à peine debout et me suis évanouie. Sans les soins qu’il m’a prodigués, je serais morte vidée de mon sang sur le bord d’un chemin. Ce qui me chagrine, c’est que son secours et la liberté qu’il me laissait, lui ont coûté la sienne et que je n’ai pu y remédier.
— N’en soyez pas marrie, intervient le comte. Vous avez fait autant que vous le pouviez. Je comprends que votre Roy ne permette à un soldat, officier de surcroît, d’un royaume en guerre avec lui de retourner combattre ses armées. De plus ce séjour, certes forcé, va me permettre de rencontrer des gens qui cherchent à sauver leurs semblables, plutôt qu’à les occire.
La conversation se poursuit, animée, jusqu’à fort avant dans la nuit.
De fait les semaines suivantes le colonel de Calbray est souvent invité, même à l’Académie royale de chirurgie. Il est enchanté des entretiens et des expériences auxquelles il peut assister et parfois même participer. Ses conversations avec Catherine le réjouissent tout autant. Cette dernière ne reste pas inactive. Elle prend des cours avec un maître d’armes, afin de perfectionner son maniement des armes blanches et s’entraîne à celles à feu où elle continue de faire montre d’une adresse ...
... certaine. Nombreux sont les hommes qui aimeraient avoir sa dextérité.
Durant ce temps son amie Antoinette-Marie a des activités moins martiales. Après son aventure avec Monsieur de Montval, sa colère ne s’apaise nullement. Se montrant plus attentive, elle a pu constater de visu que son mari courait le guilledou. Une première fois elle l’a vu entrer chez une dame qu’il tenait fort enlacée, puis une seconde, avec Suzette. Confirmant ainsi ce que lui avait raconté Marie-Thérèse. Et de plus, elle avait compris que la jeune femme ne se prêtait à la concupiscence du marquis que quelque peu contrainte par des allusions à l’emploi du couple en cas de refus.
Aussi n’a-t-elle nul scrupule à se montrer coquette et se laisser courtiser. Mais elle n’hésite pas à joindre le pratique à l’agréable, en suggérant aux soupirants quelques idées de présents. La rouée ne rend les armes qu’après avoir reçu bijoux, toilettes et même écus sonnants et trébuchants. Moins elle trouve le personnage à son goût, plus le présent doit être conséquent. Ainsi ne suit-elle un vieux beau qu’une fois autour du cou un collier de perles. Si sa raideur laisse à désirer, même quand Antoinette-Marie s’applique à le gamahucher, en revanche ses doigts et sa langue sont agiles.
La belle multiplie les galants. Si la première semaine seuls deux soupirants se voient accorder ses faveurs, la seconde ils sont quatre. Les suivantes les voient se multiplier, jusqu’à la quinzaine. Un jour même ils sont cinq à la foutre et ...